Tayeb Benabderrahmane, qui aurait été enlevé et retenu pendant six mois en 2020 au Qatar, dit avoir été interrogé à propos de documents décrits comme compromettants pour le patron qatari du club parisien en marge de son enlèvement. Le haut responsable qatari est déterminé à riposter.
Le président du Paris Saint-Germain, Nasser al-Khelaïfi, cité dans l’enquête sur les accusations d’enlèvement, séquestration et torture au Qatar d’un homme franco-algérien, riposte. Selon RMC Sport (Radio Monte-Carlo Sport, station de radio généraliste française), le responsable qatari «a été longuement entendu en tant que partie civile en mai» et «a déposé un complément de plainte contre X pour plusieurs chefs» devant le procureur de la République de Paris pour «tentative de chantage, vol, recel de ce délit, d’escroquerie, faux et usage de faux en écriture privée ainsi que de dénonciation calomnieuse.» C’est, à en croire la même source, «la cinquième plainte du président parisien devant la justice française. [Elle] vise particulièrement une personne: Tayeb Benabderrahmane»
Les représentants de Nasser al-Khelaïfi ont mis en évidence «une série répétée de menaces» depuis «le mois de janvier 2020» dans le cadre «d’une tentative d’escroquerie» ayant pour effet «de créer frauduleusement un moyen de pression» pour obtenir «des fonds dans des proportions considérables.»
Nasser al-Khelaïfi fait l’objet depuis 2023 d’une procédure ouverte après la plainte de son ancien conseiller Tayeb Benabderrahmane. Ce dernier a dénoncé une séquestration au Qatar qui serait, selon lui, ordonnée par Nasser Al-Khelaïfi, ce que le patron du PSG nie. Une première enquête préliminaire pour travail dissimulé visait déjà M. al-Khelaïfi après une plainte déposée par un autre ancien collaborateur.
Selon la presse française, Nasser al-Khelaïfi a été entendu le 13 mai de cette année comme partie civile dans l’enquête dite des barbouzeries, qui a éclaté à l’automne 2022 sur des soupçons de fuite d’informations confidentielles issues de fichiers de police. M. Benabderrahmane, protagoniste phare dans cette affaire, est soupçonné d’avoir obtenu des informations compromettantes qui ont pu servir pour exercer un chantage contre le patron du PSG.
En juillet 2023, le domicile de celui-ci a été perquisitionné par la police judiciaire, une opération a eu lieu dans le cadre d’une information judiciaire ouverte à la suite d’une plainte avec constitution de partie civile par M. Benabderrahmane, tandis que les avocats de Nasser Al-Khelaïfi avaient annoncé trois mois auparavant leur intention de déposer une plainte pour diffamation contre le majordome qui aurait été empêché de quitter le Qatar pendant six mois.