Al-Qaïda pour le Maghreb islamique (AQMI) a accusé l’armée algérienne d’avoir attisé les feux en Kabylie, dans le nord de l’Algérie, l’été dernier.
Dans un enregistrement diffusé par son bras médiatique, Al-Qaïda pour le Maghreb islamique (AQMI) a accusé l’armée algérienne d’avoir attisé les feux en Kabylie, dans le nord de l’Algérie, l’été dernier, afin de pousser ses combattants à quitter les montagnes. Les derniers feux de forêt, qui ont ravagé le nord de l’Algérie durant plus d’une semaine ont été éteints le 18 août 2021 selon la protection civile algérienne. Les gigantesques incendies, qui avaient débuté le 9 août de la même année, ont détruit des dizaines de milliers d’hectares de forêts dans 26 wilayas sur les 58 que compte l’Algérie.
Ils ont causé la mort d’au moins 90 personnes, parmi lesquels 33 militaires, selon divers bilans des autorités locales et le ministère de la défense. Les sinistres ont déclenché une vague d’indignation contre l’incurie du régime. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que la plupart des incendies étaient d’origine «criminelle». Il a fait état de l’arrestation de 22 suspects.
Dans son livre La Sale Guerre. Le témoignage d’un ancien officier des forces spéciales de l’armée algérienne, (La Découverte, Paris, 2001), Habib Souaïdia, ex-lieutenant algérien, raconte comment Saïd Chengriha, colonel dans l’armée durant la décennie noire, brûlait des forêts entières dans sa lutte contre les groupes islamistes algériens à partir de 1993, et jusqu’aux grands massacres de civils (1997-1998).
Les autorités algériennes ont provoqué la polémique pour leur retard à compter sur le renfort de deux bombardiers d’eau français – mis à disposition par l’Union européenne – et d’un autre appareil espagnol, mais aussi en raison d’avoir refusé une aide marocaine.. Devant l’ampleur de la catastrophe et le manque d’anticipation et de prévention, elles ont décidé d’acheter quatre avions bombardiers d’eau russes Beriev-200. Pour le moment, aucune annonce n’a été faite dans ce sens.