L’attaque commise par cinq membres d’une même famille survient au lendemain d’une série d’attaques-suicides dans la même ville, qui ont fait 14 morts et des dizaines de blessés.
Cinq membres d’une même famille ont commis un attentat-suicide, lundi 14 mai, visant une base de la police de Surabaya, la deuxième ville d’Indonésie, faisant au moins dix blessés. La plus jeune des kamikazes, une fillette de 8 ans, a survécu à cette attaque menée à moto et perpétrée au moyen d’explosifs, a annoncé Tito Karnavian, chef de la police locale.
Le président indonésien, Joko Widodo, a condamné ce nouvel attentat qui survient après une série d’attaques ce week-end : « Il s’agit d’un acte lâche, indigne et inhumain. Il n’y aura aucun compromis dans les mesures entreprises sur le terrain pour lutter contre le terrorisme », a déclaré Widodo à des journalistes.
La métropole de l’est de l’île de Java, deuxième ville d’Indonésie, a été le théâtre dimanche d’une des vagues d’attentats les plus meurtrières de ces dernières années dans l’archipel d’Asie du Sud-Est, pays musulman le plus peuplé au monde, à chaque fois commis par des membres d’une même famille.
Trois attentats-suicides ont été commis contre des églises à Surabaya par six membres d’une même famille, et revendiqués par l’organisation djihadiste Etat islamique (EI). Ces attaques ont fait 14 morts et des dizaines de blessés, selon un dernier bilan. La famille était liée au mouvement radical Jamaah Ansharut Daulah (JAD), qui soutient l’EI. Des démineurs ont par ailleurs désamorcé deux autres bombes dans l’église pentecôtiste du centre de Surabaya.
Quelques heures plus tard, trois personnes appartenant à une même famille ont été tuées et deux autres blessées dans l’explosion d’une bombe dans un immeuble d’habitation à une trentaine de kilomètres de Surabaya, a fait savoir la police. Cette attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. La mère et un enfant ont péri dans l’explosion tandis que le père, qui tenait le détonateur, a été abattu par les policiers, selon la police. Les deux blessés sont deux enfants qui ont été hospitalisés.
Les attaques à Surabaya dimanche et lundi pourraient avoir été déclenchées par l’arrestation de leaders du JAD et être liées aux affrontements mortels provoquées par des militants islamistes dans une prison de haute sécurité de la banlieue de Jakarta la semaine dernière, a ajouté M. Karnavian.