Lors de la conférence d’ouverture de la Global Industry Conference 4.0,à laquelle Barlamane.com/fr prend part, Moncef Belkhayat Zagouri, vice-président de la région de Casablanca Settat, a soulevé un point important dans la concrétisation du plan d’accélération industrielle, mais aussi dans la promotion de l’industrie au Maroc : l’éducation et la préparation des compétences.
Moncef Belkhayat Zagouri a commencé par évoquer l’importance des langues étrangères dans la préparation des jeunes compétences. Le vice-président de la région de Casablanca-Settat a estimé que l’anglais, parmi toutes les langues étrangères, revêtait une importance capitale dans la formation de la jeunesse montante. Il rappelle, dans ce sens le précédent débat autour de la loi-cadre sur l’enseignement 51.17. « Il y a à peine quelques semaines, nous étions en train de débattre au Parlement autour de si nous allions enseigner à nos enfants en langues étrangères ou simplement en langues arabe et amazigh » affirme M. Belkhayat, « nous avons dû mener une bataille politique pour introduire une loi-cadre qui stipule que les matières scientifiques soient enseignées en langues étrangères ». Belkhayat a estimé comme « un vrai souci », ces accrochages, puisqu’ « avec tout ce qui est en train de se passer dans le monde, et par rapport à la réalité politique de notre pays, ce genre de choses devrait nous donner conscience par rapport aux choix politiques que nous sommes en train de faire dorénavant ».
Dans ce sens, M. Belkhayat affirme que le rôle des régions dans la formation des futurs métiers de l’industrie pouvait être amélioré, « l’équation passe inévitablement par les ressources humaines, que ce soit au niveau universitaire, de la recherche ou du développement, ou de la formation professionnelle » ajoutant que « ceux-ci sont des propos qu’il faut opérationnaliser, puisque nous avons assez fait de diagnostics, et qu’il est temps de passer à l’action. »
Dans cette optique, il a présenté trois propositions au ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Energie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, dont une société de développement régionale, présidée par des industriels, avec des administrateurs indépendants tels que l’Office de la formation professionnel et de la promotion du travail (OFPPT), le Ministère du commerce et de l’Industrie.
Cette éventuelle société de développement régionale apportera, au niveau de la région, des zones industrielles permettant d’offrir du foncier à des industriels qui veulent y investir. Deuxième apport de cette éventuelle société de développement régionale, un centre de compétence et d’expertise autour de l’industrie et le digital. Selon la proposition de M. Belkhayat, ce centre devra être géré par les universités Hassan II et l’université de Settat, pour construire un pont entre les industries et les universités. Et d’ajouter comme dernière proposition, un budget identifié de recherche et développement co-financé par la région et par le Ministère de l’Indistrie pour créer des start-ups.
Dans ce sens, M. Belkhayat a insisté sur l’importance des start-ups dans le tissu industriel 4.0. « Il faut que l’on aie des centaines voire des milliers de start-upeurs, et des incubateurs et accélérateurs de start-ups. Il faut que l’on soit capable de ramener les plus grands cerveaux marocains présents dans les universités mondiales et les pousser à venir créer et faire de la recherche au Maroc. C’est comme cela que l’on peut opérationnaliser nos diagnostics » conclut-il.