Malgré les poursuites judiciaires engagées contre lui par un juge espagnol pour «génocide et crime contre l’humanité», des sources affirment que Brahim Ghali est hospitalisé en Espagne. Une information démentie par des sources proches du chef malade.
Bachir Mustapha Sayed, hiérarque séparatiste; a démenti aujourd’hui à l’agence EFE que le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, soit hospitalisé en Espagne et assuré qu’il est admis dans un centre médical en Algérie, où il est traité «après avoir contracté la Covid-19».
Les déclarations de Mustapha Sayed sont aux antipodes d’une information publiée aujourd’hui par le magazine panafricain Jeune Afrique selon laquelle il a été indiqué que Ghali, 73 ans, a été admis dans un hôpital à Logroño (Espagne) sous une fausse identité et qu’il souffre d’un grave cancer.
Selon la même source, Ghali, qui frappé d’une grave maladie, aurait été enregistré sous un certain Mohamad Benbatouch, présenté comme un citoyen algérien. Ghali affronte depuis des années une plainte déposée en Espagne par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme qui est à l’origine de la procédure pénale le visant, l’obligeant à l’époque à quitter son poste de représentant du Polisario à Madrid. La fiche signalétique de Ghali est toujours diffusée à tous les postes-frontières espagnols à la suite de sa non-présentation devant le juge d’instruction. L’émission d’un mandat d’arrêt international contre lui est toujours d’actualité.
«Ghali serait arrivé en Espagne dans un avion médicalisé algérien après les autorités allemandes ont refusé l’entrée dans le pays de ce dernier. Grâce à l’intervention du président algérien, Abdelmedjid Tebboune, qui aurait réclamé au gouvernement espagnol des garanties pour qu’il ne soit pas arrêté et jugé en Espagne pour des crimes commis alors qu’il était délégué sahraoui à Madrid» note EFE.
D’autres sources dans les camps de Tindouf soulignent, pour leur part, que Ghali souffre de la Covid-19 mais qu’il est soigné «dans un pays européen».
Les différentes versions sur l’état de santé de Ghali interviennent quelques semaines à peine après des informations selon lesquelles il était un de ces «plusieurs éléments de premier plan» visés par une opération de l’armée marocaine faisant suite à des «mouvements suspects de leaders du Polisario à l’intérieur des zones tampons». Présent, il «a survécu» à l’attaque marocaine, selon le forum FAR-Maroc.
Selon Jeune Afrique, Ghali avait d’abord été admis, en raison d’un cancer, dans un hôpital de la ville méridionale algérienne de Tindouf, où il a reçu la visite de Saïd Chengriha, le chef d’État-major de l’armée, qui l’a accompagné lors des négociations pour son supposé transfert raté en Allemagne puis à Logroño, à 300 kilomètres au nord de Madrid.