Les initiatives d’informatisation de l’amazigh sont « très encourageantes ».
Le recteur de l’Institut royal de la culture amazigh (IRCAM), Ahmed Boukouss a appelé, vendredi à Rabat, à poursuivre les efforts en vue de réduire le fossé qui persiste dans le domaine de l’informatisation de la langue amazigh, lors d’une rencontre organisée par le Centre des études informatiques et des systèmes d’information et de communication (CEISIC) de l’IRCAM, sous le thème « Le renforcement de l’informatisation de l’amazigh via la collaboration universitaire ».
L’intégration des nouvelles technologies dans l’enseignement de l’amazigh a certes avancé de manière significative, a affirmé Boukouss en rappelant que l’IRCAM a mis en place plusieurs mesures visant à intégrer les nouvelles technologies dans l’enseignement de l’amazigh, citant particulièrement la normalisation de la graphie Tifinagh, l’élaboration d’un dictionnaire électronique et le traitement automatique de la langue. Des initiatives très encourageantes, a-t-il souligné.
Le secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, Omar Fassi-Fehri, a indiqué que l’informatisation est désormais une addition stratégique et l’une des conditions de compétitivité. En outre, l’accès à l’économie et aux sociétés de connaissance nécessite, d’une manière ou d’une autre, l’engagement de nombre de chercheurs, a-t-il souligné.
Pour sa part, le chef du département des Affaires scientifiques et techniques au Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), Ahmed Hammouch, a indiqué que le traitement informatique des langues a connu un grand développement au niveau de la qualité, des résultats et de la diversité des moyens disponibles, estimant toutefois que les différentes études effectuées dans ce cadre demeurent limitées à des langues majoritairement occidentales.
Le vice-président de l’Université internationale de Rabat, Abdelaziz Benjouad a, quant à lui, affirmé que l’informatisation de l’amazigh passe par une recherche académique de haut niveau, saluant le rôle du laboratoire de l’Université dans ce domaine.






