La cour d’appel de Tanger a condamné jeudi le propriétaire d’une usine de textile à Tanger à un an et demi de réclusion criminelle, une amende de 1 000 dirhams et a prononcé des dédommagements de l’ordre de 200 000 dirhams pour les familles des victimes.
L’affaire de la mort d’au moins 24 personnes dans l’inondation d’un atelier clandestin de textile à Tanger, dans le nord du Maroc, début février 2021 a pris fin. La cour d’appel de la ville a condamné jeudi le propriétaire d’une usine de textile à Tanger à un an et demi de réclusion criminelle et une amende de 200 000 dirhams. Elle a aussi prononcé des dédommagements de l’ordre de 200 000 dirhams pour les familles des victimes.
Les employés de cet atelier installé au sous-sol d’une maison, dans un quartier résidentiel de la ville portuaire, ont été piégés début février par les eaux (conséquence des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la ville), selon l’agence officielle MAP, citant les autorités locales. Les secouristes avaient récupéré vingt-quatre corps ainsi que dix survivants, qui ont été conduits à l’hôpital, a-t-elle précisé.
Une enquête judiciaire avait été ouverte «pour élucider les circonstances» du drame et «déterminer [à qui en incombe la] responsabilité», selon la MAP. Le propriétaire de l’atelier, qui fait partie des survivants hospitalisés, a été entendu et condamné pour plusieurs chefs d’accusation.
Environ 2 000 décès sont liés chaque année à des accidents de travail, «soit l’un des chiffres les plus élevés» de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), selon des données présentées lors d’une table ronde sur la sécurité au travail organisée par le Conseil économique, social et environnemental du Maroc (CESE).