Au Japon, des pluies torrentielles ont ravagé l’ouest du pays, provoquant des inondations et des glissements de terrain mortels. 199 personnes ont trouvé la mort selon les derniers décomptes et plus de 60 sont portés disparus.
C’est d’ores et déjà la plus grave catastrophe météorologique qu’a connu le Japon depuis 1982. Selon Yasushi Kajiwara, de l’Agence nationale de météorologie, les précipitations, d’une violence inouïe, ont dépassé un mètre en moins de soixante-douze heures «ce qui ne se produit qu’une fois tous les cinquante ans. Le front pluvieux a stagné très longtemps au-dessus de la même zone, ce qui a provoqué des précipitations en quantité pour ainsi dire jamais vue».
«Lorsque l’ordre d’évacuation est arrivé, il était déjà trop tard. L’eau est montée si vite jusqu’à l’étage de leurs maisons que les habitants de nombreuses bourgades de l’ouest du Japon n’ont eu d’autre choix que de se réfugier sur leur toit» a constaté un média sur place.
D’après les derniers décomptes, au moins 199 personnes sont mortes entre les 6 et 12 juillet et une soixantaine d’autres sont portées disparues. Et le bilan s’aggrave de jour en jour. Dans les provinces ravagées par ces intempéries à savoir Hiroshima, Ehime, Yamaguchi, Gifu, Okayama et Kyoto, des critiques sont adressées au gouvernement de Shinzo Abe pour «incompétent».
En effet, la cellule de crise n’a été déployée que dimanche matin, alors que la situation était déjà très grave la veille faisant état de 30 morts.
Shinzo Abe, très peu aperçu durant ce week-end, a participé à trois réunions entre samedi et lundi avec les ministres concernés. Ce dernier a dû «annuler une tournée prévue à partir de mercredi en Belgique, en France, en Arabie saoudite et en Egypte» pour se consacrer à la gestion de cette crise.