En Afrique, l’Algérie, a pris un retard considérable sur son grand rival, le Maroc en matière d’exportations et d’investissements dans le continent, estime le quotidien le Monde dans un article intitulé « L’Algérie parviendra-t-elle à rattraper le Maroc dans la conquête de marchés africains ? »
Lors des neuf premiers mois de l’année 2015, l’Afrique subsaharienne n’a pesé que pour 84 millions de dollars (74,5 millions d’euros) dans les exportations du pays (0,29 %) et pour 289 millions de dollars dans ses importations (0,74 %), des chiffres qui augmentent marginalement quand on y ajoute les échanges avec les pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Le Maroc, lui, qui a impulsé une politique économique africaine depuis une vingtaine d’années, a exporté, en 2014, sur les marchés africains 5,2 % de sa production, essentiellement au sud du Sahara, soit l’équivalent de 1,8 milliard de dollars et de 467 millions de dollars vers l’UMA. Mais c’est surtout avec un stock d’investissements orienté à près de 50 % sur le continent que le Maroc se distingue. Le royaume est ainsi devenu le premier investisseur en Afrique de l’Ouest, très loin devant l’Algérie, souligne le journal.
Selon le Monde, le défi est de taille. Si l’Algérie est influente diplomatiquement en Afrique, son économie est à la traîne et vit sous la menace d’une « crise », comme le relevait cette semaine le quotidien El Watan. Le secteur de l’énergie, qui assure à l’Algérie 60 % de son budget et 95 % de ses recettes externes, souffre en effet d’un ralentissement des investissements étrangers et d’une baisse de l’exploration et de la production.






