Une réflexion d’ensemble sur le climat des affaires au Maroc a été couronnée par le projet de la Charte de l’investissement. Déposé au secrétariat général du gouvernement, des annotations seront introduites dans la mouture du texte avant con adoption finale. La dimension régionale et les mesures incitatives forment l’ossature du projet.
La Maroc est une destination de premier ordre pour les investissements directs étrangers. Pour cela, le devenir de la charte de l’investissement, un texte majeur pour l’amélioration des affaires, a été abordé lors de la séance parlementaire hebdomadaire de la deuxième chambre. Face aux défis qu’encourent l’appareil productif marocain et la compétitivité nationale ainsi que l’insuffisance d’apports étrangers de talents et de capitaux, les conseillers ont exprimé leur préoccupation suite à l’adoption retardée de la charte.
Interpellé à ce propos, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, a mentionné «la faible incidence» de ce retard sur le climat de l’investissement, notant que la préparation de la nouvelle charte «doit être menée à bien». Ce texte, dont la validité est de quinze ans «a été déposé au SGG», a indiqué Hafid Elalamy Les principaux axes portent sur une trajectoire responsable des finances publiques, la dimension régionale, des dispositions spécifiques au développement des entreprises étrangères au Maroc, une meilleure connexion du Maroc aux marchés mondiaux.
La version finale de ce projet qui sera vraisemblablement déposée avant la fin de 2019 permettra aussi de donner corps à de dispositions spécifiques en faveur des filiales d’entreprises nationales et étrangères et à identifier les potentiels de l’attractivité et de la compétitivité au Maroc. Des dispositions spécifiques sont prévues pour les entrepreneurs marocains et étrangers désirant investir sur le sol national. Des mesures seront prises pour améliorer l’insertion du Maroc dans les échanges internationaux. Cela porte sur des simplifications douanières, la dématérialisation des procédures, l’accélération des opérations logistiques et l’intégration explicite des enjeux de développement industriel autour des grandes infrastructures portuaires et aéroportuaires.
Cette charte contribuera aussi, d’une manière significative, à la réduction des disparités économiques inter-régionales en renforçant le poids des déterminants régionaux sur les flux d’IDI ainsi que l’importance des politiques de développement amorcées par les acteurs locaux. Une roadmap d’attractivité régionale sera réalisée, et elle s’attardera sur la création des zones franches par région. S’agissant des choix de financement et des incitations fiscales, le projet de la charte sera évalué chaque 24 mois et subira une révision partielle au bout après les cinq premières années de sa mise en œuvre. Les collectivités territoriales seront impliquées dans la détermination de la réserve foncière accordée aux zones industrielles à même de stimuler l’efficience du secteur public et l’éventail des sources de financement qui s’offrent à ces structures.