Les manifestants pro-Iran ont quitté mercredi les abords de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad. La tension entre l’Iran et les USA est à son comble, après que l’ambassade américaine fût violemment attaquée et brûlée, mardi dernier à Bagdad. Le Pentagone promet d’envoyer « immédiatement » 750 soldats supplémentaires au Moyen-Orient, en réponse aux récents événements.
Les choses ne s’arrangent pas entre l’Iran et les Etats-Unis, pays ennemis et tous deux puissances agissantes en Irak. Le président Donald Trump a menacé de faire payer le « prix fort » à l’Iran accusé d’avoir « orchestré » l’attaque de son ambassade mardi, et Téhéran a convoqué le représentant de la Suisse chargée des intérêts américains en Iran. Ces derniers événements de violence ont fait ressurgir pour Washington le spectre de deux traumatismes dans leurs ambassades, à Téhéran en 1979 et à Benghazi en Libye en 2012.
Si Donald Trump a assuré ne pas s’attendre à une guerre avec Téhéran, Washington a déployé 750 soldats supplémentaires au Moyen-Orient, « très probablement » pour être envoyés ensuite en Irak, selon un responsable américain. Ainsi, au total, il y a actuellement 5.200 soldats américains déployés en Irak. Depuis leur retrait d’Irak en 2011 après huit années d’occupation, les Etats-Unis ont largement perdu de leur influence en Irak, au profit des Iraniens qui noyautent actuellement le système politique.
A Bagdad, les responsables pro-Iran veulent rassembler au Parlement des signatures pour dénoncer l’accord de coopération irako-américain autorisant la présence de 5.200 soldats américains sur le sol irakien.