Le Premier ministre Adel Abdel Mahdi a promis une série de réformes sociales mais qui tardent à se concrétiser sur le terrain. Malgré la répression sanglante, les Irakiens sont plus déterminés que jamais à faire tomber le régime.
Le mouvement de contestation sociale et politique qui secoue l’Irak depuis le 1er octobre se poursuit et gagne en ampleur, même sous une répression meurtrière, qui a provoqué jusqu’ici, selon un bilan officiel, la mort de 239 personnes tuées par des tirs à balles réelles, la mobilisation se poursuit à Bagdad, et dans le sud du pays.
Dans la matinée, malgré les avertissements des autorités, des milliers d’étudiants et d’écoliers ont envahi les rues irakiennes, tandis que le syndicat des enseignants a annoncé « quatre jours de grève générale », à partir de lundi. Les protestataires ont vandalisé des institutions. Cinq personnes ont été tuées lundi 28 octobre à Bagdad, a annoncé la Commission gouvernementale des droits de l’Homme. Face à la pression de la rue, l’armée irakienne a décrété, dans la journée, un couvre-feu nocturne dans la capitale, où la place Tahrir de Bagdad, épicentre d’une contestation d’un niveau inédit, est désormais occupée jour et nuit et couverte de tentes.