Le Premier ministre irakien désigné Mohammed Allawi a annoncé dimanche qu’il renonce à former un gouvernement, plongeant un peu plus dans l’inconnu son pays en crise.
Le Premier ministre désigné Mohammed Allawi a renoncé à former un gouvernement, enfonçant davantage l’Irak dans l’inconnu et exacerbant la colère de la rue qui conspue ses dirigeants depuis cinq mois.
Après ce départ, le président de la République, Barham Saleh, a désormais 15 jours pour proposer un candidat pour former le futur gouvernement. Il va le choisir seul, sans cette fois demander l’avis des grands blocs parlementaires comme l’y obligeait la Constitution lors de la désignation de Mohammed Allawi, rapporte AFP.
Mohammed Allawi a été nommé début février pour former un nouveau gouvernement. Ce qu’il a fait, en affirmant qu’il était composé d’indépendants et de technocrates, l’une des revendications de la contestation. Mais par deux fois cette semaine, le Parlement, le plus divisé de l’histoire récente de l’Irak, convoqué en session extraordinaire en pleines vacances parlementaires, n’a pu voter la confiance faute de quorum. Il y a « des parties qui ne négocient que pour leurs propres intérêts sans respect pour la cause nationale », a tonné M. Allawi dimanche en annonçant qu’il jetait l’éponge.