Les forces de sécurité irakiennes tentent de mettre un terme à de nouvelles manifestations qui ont déjà fait au moins 6 morts samedi, après des violences meurtrières pendant la nuit contre des quartiers généraux de partis et de groupes armés.
Nouvelle journée de manifestations à Bagdad et plusieurs autres villes en Irak. Après une nuit de feu et de sang au cours de laquelle les quartiers généraux de partis et de groupes armés ont été attaqués, les forces de sécurité irakiennes essaient tant bien que mal, samedi 26 octobre, de venir à bout des manifestations réclamant la « chute du régime ».
Des protestataires ont incendié la maison d’un responsable à Nassiriya, dans le sud du pays. Au moins trois d’entre eux ont été tués par balles et 17 autres ont été blessés, selon la police et les services médicaux. À Bagdad, où au moins trois manifestants ont également été tués, des centaines de personnes se sont réunies, brandissant des drapeaux irakiens et scandant des slogans hostiles au Premier ministre Adel Abdel Mahdi. La veille, 200 manifestants avaient passé la nuit place Tahrir, dans le centre de la capitale, où certains ont prié à la mémoire des défunts de la journée.
Environ 200 personnes sont mortes, depuis le premier octobre, dans la contestation – inédite parce que spontanée –, interrompue pendant 18 jours le temps du plus important pèlerinage chiite. Dans les nouvelles manifestations, qui ont repris jeudi, près du quart des personnes tuées, 42, l’ont été vendredi, les violences ayant pris un véritable tournant avec l’incendie, dans le Sud, de dizaines de sièges de partis, de bureaux de députés et surtout de quartiers généraux des factions armées du puissant Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires dominée par les milices chiites pro-Iran et alliée du gouvernement irakien.