L’Iran pourrait quitter l’accord nucléaire avec les grandes puissances très rapidement si les Etats-Unis continuent leurs politiques de « sanctions et coercition », a menacé mardi le président iranien Hassan Rohani.
« L’expérience ratée des sanctions et de la coercition a mené les précédentes administrations (américaines) à la table des négociations », a déclaré le président iranien Hassan Rohani dans un discours télévisé devant le Parlement qui devrait valider son nouveau cabinet. Mais si les Etats-Unis « veulent revenir à ces méthodes, assurément, dans un délai très court – non pas des semaines ou des mois, mais en jours ou en heures – nous reviendrons à la situation (d’avant l’accord) et nous serons plus forts », a-t-il ajouté.
Rohani a affirmé que son homologue américain Donald Trump avait prouvé au monde qu’il n’était « pas un bon partenaire ». « Ces récents mois, le monde a vu que les Etats-Unis, en plus d’avoir constamment rompu leurs promesses concernant l’accord nucléaire, ont ignoré à plusieurs reprises des accords internationaux et montré à leurs alliés qu’ils n’étaient pas un bon partenaire », a-t-il martelé.
À noter que, conclu en juillet 2015, cet accord prévoit que l’Iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales. Mais l’administration américaine du président Donald Trump, hostile à cet accord conclu par son prédécesseur Barack Obama, a imposé une série de sanctions juridiques et financières à l’Iran, non liées aux activités nucléaires.