Des jeunes iraniennes se révoltent dans les rues de Téheran et publient sur les réseaux sociaux des photos d’elles, leur voile pendu au bout d’un bâton en signe de contestation.
La police iranienne a arrêté une trentaine de femmes, à Téhéran, qui avaient enlevé leur voile en public pour protester contre son port obligatoire depuis la révolution islamique de 1979.
«La police a arrêté 29 personnes qui perturbaient l’ordre social et les a remises à la justice», affirme le communiqué de la police de Téhéran, publié par les agences Fars, Ilna et Tasnim, sans donner plus de détails, a relayé l’AFP.
Iranian women put their scarves on sticks in the middle of busy streets, as a peaceful protest to mandatory Hijab laws. We have been fighting this unfair law for three decades, slowly but consistently. We fought and we pushed back. And this is where we are today. pic.twitter.com/cwNOiykTUp
— Negar (@NegarMortazavi) 29 janvier 2018
Ces derniers jours, des photos publiées sur les réseaux sociaux apparemment prises à Téhéran, mais aussi dans d’autres villes du pays, montrent des femmes tête nue dans la rue, leur voile pendu au bout d’une perche en signe de défi.
Nasrin Sotoudeh, figure de l’activisme en faveur des droits de l’Homme en Iran a indiqué que, la justice avait fixé à près de 90 000 euros la caution pour la libération d’une autre contestatrice arrêtée cette semaine, estimant que cela montrait « l’intention » des autorités de la maintenir en détention.
La remise en cause de l’obligation du port du voile par quelques femmes en Iran est « puérile », a déclaré mercredi le procureur général de la République islamique, Mohammad Jafar Montazeri, en minimisant l’importance de cette contestation.