Le parlement israélien a voté lundi une loi qui permettra à l’Etat de s’approprier des centaines d’hectares de terres palestiniennes en Cisjordanie occupée.
Approuvée par 60 députés et rejetée par 52, la loi a été adoptée en troisième et dernière lecture, après que le premier ministre Benjamin Netanyahu a informé l’allié américain du débat sur cette question.
L’Organisation de libération de la Palestine a accusé cette loi de « légaliser le vol » de terres palestiniennes, estimant dans un communiqué que « l’entreprise de colonisation d’Israël est une entrave à la paix et à la possibilité d’une solution à deux Etats ».
La loi en question permettra de déclarer terres israéliennes des terrains privés palestiniens sur lesquels des Israéliens ont construit sans autorisation, soit parce qu’ils ignoraient qu’ils étaient propriétés privées, soit parce que l’Etat les aurait laissés faire. Les propriétaires palestiniens seraient compensés financièrement ou par d’autres terrains.
Adalah, une ONG défendant les droits des Palestiniens, a déjà fait savoir qu’elle saisirait la Cour suprême.
À noter qu’une grande partie de la communauté internationale considère la colonisation comme un obstacle à la paix entre Israéliens et Palestiniens, en conflit depuis près de 70 ans.
Pour elle, la loi favorise encore plus l’entreprise de colonisation, éloignant davantage la création d’un Etat palestinien indépendant coexistant avec Israël, solution de référence internationale au conflit.
Le coordinateur spécial de l’ONU pour la paix, Nikolay Mladenov, s’est dit « inquiet » que le texte ne « réduise grandement les perspectives de paix ».






