L’armée israélienne a tué mardi matin à Gaza un haut commandant du groupe armé palestinien Jihad islamique qui a répliqué avec des salves de roquettes sur Israël où plusieurs villes étaient en état d’alerte, laissant craindre une escalade.
Dans la bande de Gaza, le Jihad islamique a confirmé la mort du commandant Baha Abou Al-Ata et de sa femme, Asma, après une frappe de l’armée israélienne sur l’étage de l’immeuble où résidait ce haut dirigeant du groupe islamiste dont les funérailles, sous tension, ont eu lieu dans la journée. Agé de 41 ans et père de cinq enfants, Baha Abou Al-Ata avait rejoint les rangs du Jihad islamique dans les années 90, selon le groupe armé. Il commandait jusqu’à mardi matin la branche Nord du Jihad islamique. Abou Ata « était responsable de plusieurs attaques terroristes, de tirs de roquettes sur l’Etat d’Israël au cours des derniers mois et avait l’intention de perpétrer des attaques imminentes », a justifié de son côté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Les sirènes d’alarme ont été activées dans de nombreuses villes israéliennes à proximité de la bande de Gaza jusque dans la métropole économique Tel-Aviv, où les écoles et les universités ont été fermées en raison des tirs. A Damas, en Syrie, des frappes ont ciblé quasi-simultanément la maison d’un responsable politique du Jihad islamique, tuant deux personnes dont son fils, a indiqué l’agence officielle syrienne Sana, en imputant la responsabilité à Israël.
En « alerte maximale » après l’opération israélienne, le Jihad islamique a promis un barrage de roquettes sur le sud d’Israël et à Tel-Aviv. Peu après, Israël a fait état d’un « nombre important » de tirs depuis la bande de Gaza, sous contrôle depuis plus de dix ans d’un autre mouvement islamiste, le Hamas, et sous blocus israélien. « Israël ne souhaite pas une escalade, mais nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour nous protéger. Je vous le dis d’avance, cela pourrait prendre du temps », a prévenu M. Netanyahu à l’issue d’une rencontre avec les chefs de l’armée et des services de renseignement intérieur qui ont collaboré à cette opération.