La police de Rimini, ville située sur la côte adriatique de la région Émilie-Romagne (nord-est de l’Italie), ont démantelé une organisation criminelle accusée de faciliter l’immigration clandestine depuis le Maroc, d’après des médias locaux. Le réseau utilisait des méthodes frauduleuses telles que des contrats de travail fictifs, des mariages simulés et des promesses de logements à Igea Marina, station balnéaire de la même région. Actif depuis 2017, le réseau aurait exploité plus d’une centaine de victimes, générant des profits estimés à plusieurs centaines de milliers d’euros.
Selon les enquêteurs, les migrants, contraints de payer jusqu’à 6 000 euros pour atteindre l’Italie, accumulaient des dettes qu’ils remboursaient en travaillant gratuitement. Certaines femmes étaient également forcées à la prostitution, y compris avec des membres de l’organisation.
Quatre personnes ont été placées en détention, dont le chef présumé du réseau et ayant des liens avec le crime organisé ainsi que son beau-frère et deux intermédiaires marocains. Sept autres individus sont assignés à résidence, accusés d’avoir facilité les démarches administratives illégales, opérant à Rimini et Pesaro, ville voisine située dans la région des Marches (centre-est de l’Italie), et des responsables de divers relais locaux à Reggio Emilia, ville de l’Émilie-Romagne où le groupe était particulièrement actif.
Les charges retenues incluent travail au noir, facilitation de l’immigration illégale, exploitation de la prostitution et corruption. Les travailleurs vivaient dans des conditions qualifiées d’inhumaines par le juge d’instruction. Une jeune Marocaine, épuisée par ses conditions de travail à Igea Marina, aurait préféré fuir sans réclamer son dû.
L’enquête, menée en collaboration avec l’unité de protection du travail de Venise, ville située dans la région de Vénétie (nord-est de l’Italie), souligne l’ampleur et la sophistication de ce système criminel, reflétant une réalité préoccupante d’exploitation dans la région.