Jeune Afrique s’intéresse ce jeudi 28 octobre à « Figures de la presse marocaine », ouvrage édité par l’agence officielle d’information marocaine MAP, qui porte la signature du médiateur de l’institution.
L’article énonce que « Figures de la presse marocaine » se présente comme un annuaire des journalistes de l’Indépendance à nos jours, puisqu’il pèse 573 pages. Le journaliste de Jeune Afrique donne le ton puisqu’il reprend les mots de Driss Ajbali, l’actuel médiateur de la MAP. Celui-ci « avoue d’emblée écarter la méthode scientifique pour laisser libre cours à une subjectivité assumée tout au long de son travail ».
Elle est prégnante dans le traitement de certains portraits comme dans l’inclusion de certaines personnalités marocaines dans l’annuaire tout en occupant des postes loin du journalisme.
La subjectivité se ressent également dans la distribution de bons points ou de « coups de chicotte » ici et là.
Si ce n’était cette subjectivité assumée, le lecteur aurait pu croire à une chronologie de l’histoire des journalistes marocains. En effet, l’auteur de l’article de Jeune Afrique affirme que l’ouvrage de la MAP retrace « l’histoire de la presse francophone et arabophone au Maroc, fragmentées en « trois âges …celui du mouvement national, de 1959 à 1990, quand les principaux détenteurs de journaux étaient de fortes personnalités politiques, telles que Allal El Fassi ou Mehdi Ben Barka… les années 1990 avec l’arrivée de la presse privée non détenue exclusivement par des hommes politiques » ; puis « l’invasion des imbéciles » car « depuis les années 2000, ce serait, nous dit Ajbali, l’âge du « nouvel eldorado pour une nouvelle génération que rien ne prédestinait au journalisme.Sans oublier, bien sûr, l’émergence des réseaux sociaux».