Algérie Part et Jeune Afrique se font l’écho de ce que les deux médias qualifient de la tribune la plus violente qu’ait écrite Nourredine Boukrouh sur le président algérien actuel.
Ancien ministre du Commerce sous Bouteflika, Noureddine Boukrouh anime une page facebook très suivie en Algérie depuis l’étranger.
Ses mots redoutables et redoutés énoncent d’emblée que « Jamais dans l’histoire des nations une telle proximité entre la prison et le sommet de l’Etat n’a été constatée ». Puisque : « Abdelmadjid Tebboune a échappé à la prison grâce au général Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée, qui en fit d’autorité le président putatif de la République en pensant qu’avec lui il tiendrait plus sûrement l’Algérie. Il décéda quarante-huit heures après la prestation du serment présidentiel par son poulain dont le fils était en prison depuis plusieurs mois. Un autre général, chef des services secrets au moment de l’élection présidentielle, avait jeté son dévolu sur un autre candidat qui, quelques heures avant la proclamation des résultats, avait été annoncé comme le gagnant. Quelques semaines plus tard ce général était condamné pour trahison par la justice militaire et dégradé au rang d’homme de troupe. Quant à son cheval de course, un certain Mihoubi, il a disparu du paysage politique et attend son tour de comparaître devant la justice pour de présumés faits de corruption. Voilà ce qu’on peut lire sur la première page de l’histoire de la « nouvelle Algérie ».
Une fois les origines de l’ascension de Tebboune expliquées, Boukrouh remet en cause et la légitimité du président algérien et sa santé mentale : «C’est alors qu’apparurent les premiers symptômes du « delirium tremens » chez Tebboune qui s’est mis à voir dans le « Hirak » une procession populaire mise en branle par Dieu pour le sacrer Aguellid (roi) de la Berbérie, mais qui devait se disperser après les cérémonies pour retourner à sa vocation de masse taillable et corvéable à merci. Or, à sa stupéfaction, elle ne désempara pas. De « béni », le Hirak qui l’a incidemment porté au pouvoir devint « honni » parce qu’il voulait le lui enlever ». L’ex-ministre fait appel aux chiffres pour dire que Tebboune n’est certainement pas le président de tous les Algériens : « Il a refoulé le souvenir qu’il a été élu par une minorité d’électeurs (4,9 millions sur 24,5), que la Constitution de la « nouvelle Algérie » qu’il a soumise à référendum a été rejetée par les quatre-cinquièmes du corps électoral, que l’instance législative qu’il veut mettre en place coûte que coûte n’a recueilli au mieux que 30% des voix inscrites, refusant de voir le verre rempli à 70% de Non ».
A ses détracteurs qui pourraient l’accuser d’être « téléguidé », il semblerait qu’il ait « une trop haute opinion de lui-même pour se laisser instrumentaliser », et qu’il est connu pour avoir souvent fait les frais de son franc parler, rapporte Jeune Afrique qui s’appuie sur les paroles d’un de ses anciens collaborateurs.






