Hospitalisé depuis juillet dernier, l’acteur franco-égyptien Jamil Rateb a préféré rentré en Egypte. La star du cinéma égyptien, qui a été à l’affiche de nombreux films et pièces de théâtre en Egypte et en France, s’est éteint aujourd’hui à l’âge de 92 ans, a annoncé le Syndicat des artistes égyptiens.
L’information du décès du grand acteur Jamil Rateb, aujourd’hui, a d’abord été partagée sur Facebook par El Tohamy Hany, son agent, avant de se propager dans les médias et les réseaux sociaux en Egypte.
L’artiste franco-égyptien, Jamil Rateb, « est mort dans son lit à son domicile » au Caire, a déclaré l’acteur Sameh El Seriti, membre de ce syndicat. En effet, après une lutte acharnée avec la maladie depuis juillet dernier, l’acteur a préféré rendre l’âme dans son pays natal.
« Les funérailles religieuses auront lieu à la mosquée d’Al-Azhar mercredi après-midi« , a ajouté El Serti.
Né en 1926 dans d’un père égyptien et d’une mère française, Rateb s’intéresse au théâtre dès l’enfance. Il fait ses études en Droit tout en se lançant dans le théâtre et le cinééma epuis son plus jeune âge.
Il fait sa première apparition au cinéma en 1946 dans le film « Ana el-Sharq » (Je suis l’Orient, en français), aux côtés notamment de l’actrice française Claude Godard. En 1978, il obtient son premier prix en Egypte de meilleur second rôle. Un prix qui lui a été remis par l’ancien président égyptien, Anouar Al Sadate.
Il se rend ensuite en France, pour poursuivre ses études et rejoindre la Comédie française. Il apparaît dans plusieurs pièces de théâtre, productions télévisées et films égyptiens et internationaux, dont le plus célèbre est « Lawrence d’Arabie » en 1962.
Neveu de Hoda al-Chaaraoui, une célèbre féministe arabe, Rateb prenait régulièrement position pour les libertés individuelles sur les plateaux de talk-shows égyptiens. Il était également très discret sur sa vie privée.
En 2005, le Festival international du film du Caire lui a décerné un prix couronnant l’ensemble de sa carrière. Une distinction identique lui a été remise en 2016 par le Festival national du cinéma égyptien. En France, il a été fait en 2006 Chevalier de la Légion d’honneur,