Le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean-Marc Ayrault a affirmé, mardi à Alger, que la position de la France à l’égard du Sahara « n’a pas changé ».
« Concernant le Sahara Occidental, la position de la France est toujours la même. Nous sommes pour que la Minurso puisse mettre en œuvre sa mission », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Ramtane Lamamra.
Tout en soulignant que Paris est pour le maintien de la Minurso dans la région pour qu’elle « puisse mettre en œuvre sa mission », le chef de la diplomatie française, cité par l’agence de presse algérienne « APS », a fait état d’efforts en vue d’apaiser la tension entre le Maroc et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. « C’est tout le travail de dialogue que nous avons entrepris ces dernières semaines pour que la relation entre les partenaires régionaux, notamment le Maroc et l’ONU s’apaise », a expliqué Jean-Marc Ayrault dont la visite à Alger intervient en préparation de celle du Premier ministre Manuel Valls le 9 avril prochain.
Après avoir reconnu que la question du Sahara est « délicate » et « difficile », le chef de la diplomatie française a poursuivi : « Nous avons assisté à des tensions que nous ne pouvons pas ignorer, (…) Parfois, on nous a reproché d’entreprendre cette démarche, mais celle-ci avait un but d’apaisement », a-t-il expliqué avant de souhaiter que le mandat de la Minurso, une fois arrivé à terme, soit renouvelé.
Il a par ailleurs fait remarquer que le conflit du Sahara qui dure depuis 40 ans « ne doit pas être la pierre d’achoppement » dans l’amitié entre l’Algérie et la France. « C’est l’état d’esprit qui est le mien, du gouvernement et du président François Hollande », a enchaîné ce responsable dont le gouvernement est accusé de soutenir le Maroc dans ce conflit.
Le site d’information algérien TSA, rappelle-t-on, citant des responsables algériens, avait indiqué que le soutien de Paris à Rabat dans ce dossier constitue « un coup de poignard dans le dos de l’Algérie ».
Pour sa part, le chef de la diplomatie algérienne a indiqué: «Nous avons toujours de bons espoirs que l’administration du président François Hollande va véritablement aider la région à régler cette question dans le cadre de la légalité internationale et dans la satisfaction de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation».
«je ne vous cacherai pas que c’est l’un (conflit du Sahara) des principaux désaccords entre la politique extérieure de l’Algérie et celle de la France», a-t-il relevé.