Jeune Afrique s’intéresse à Amar Saadani, ex-Secrétaire général du FLN, qui vit « sous haute protection des services de sécurité marocains ».
Alors qu’il refuse toute déclaration publique sur « sa situation personnelle et (…) l’actualité politique en Algérie, pour éviter toute interprétation malencontreuse de ses propos », Jeune Afrique spécifie que Amar Saadani est réfugié politique à Rabat. Il est en tant que tel « libre de ses mouvements et mise donc sur la discrétion en évitant d’attirer l’attention sur lui », explique Jeune Afrique.
Ancien secrétaire général du FLN (août 2013-octobre 2016) et ancien président de l’Assemblée nationale de 2004 à 2007, Amar Saadani est de facto « le troisième personnage de l’État algérien », et son asile politique au Maroc est perçu à ce titre par Alger ses compatriotes comme une trahison de sa part et « un acte d’hostilité de la part des autorités marocaines ». Et ce, même si spécifie le média, « il n’a fait l’objet d’aucun commentaire du côté des officiels algériens »
Jeune Afrique rappelle que Amar Saadani est « un allié politique de Rabat, dans la mesure où il s’est publiquement exprimé en faveur de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ». Dans ce contexte, le journal panafricain reprend une de ses déclaration au site élelctronique algérien TSA en 2019 : « En vérité, d’un point de vue historique, le Sahara est marocain et rien d’autre. Il a été enlevé au Maroc au congrès de Berlin [1878] (…).Aussi, l’Algérie a versé pendant cinquante ans des sommes faramineuses à ce qui est appelé le Polisario et cette organisation n’a rien fait et n’est pas parvenue à sortir de l’impasse. »
Ainsi Amar Saadani est décrit dans l’article comme un « maillon fort du régime déchu d’Abdelaziz Bouteflika et personnage clé de l’ancien cercle présidentiel, [qui] connaît tous les rouages du système politique algérien ainsi que les piliers des services secrets, de l’institution militaire et du monde des affaires ». Dans le contexte de la brouille diplomatique entre les deux pays, il serait «une véritable prise de guerre pour les Marocains »
Amar Saadani est l’un de ces hauts responsables de l’ancienne garde à pâtir de procès de détournement de fonds avec la chute du clan Bouteflika.