Que révèle la nomination de Mohamed Benchaaboun à Paris sur la nature de la diplomatie entre le Maroc et la France ?
Le magazine panafricain met l’accent sur le fait que la nomination d’un profil spécialisé en économie « ne déroge pas à la règle » ayant prévalue au choix de ses prédécesseurs. Avec la France, l’enjeu est donc économique en premier lieu.
Un autre point commun entre l’ex-ministre des Finances et les ambassadeurs qui l’ont précédé est qu’il a fait ses études supérieures dans une grande école française. Son mariage avec « la première femme polytechnicienne du Maroc, Rachida Benabdallah, qui a dirigé le Centre monétique interbancaire et la compagnie d’assurance d’Othman Benjelloun, RMA Wataniya » n’est pas non plus étranger à sa bonne connaissance du « milieu des affaires, les banquiers et le patronat français», relève Jeune Afrique. Son passage à la tête de la BCP (Banque centrale populaire) a développé et renforcé ses réseaux, notamment à travers des partenariats avec des banques françaises de premier plan.
Jeune Afrique conclut sur une réalité invariable selon laquelle « à Paris, le Maroc nomme toujours des profils de personnalités matures, discrètes, pas très portées sur les mondanités, et qui bénéficient surtout de la confiance royale. Ce sont également des personnalités au caractère ferme quand il s’agit de défendre les positions du royaume, que ce soit sur le Sahara, la migration ou les intérêts économique du pays. »