« La Banque centrale a estimé le déficit budgétaire du Maroc à 7,6 % du PIB en 2020, contre 4,1 % en 2019. L’endettement du Trésor devrait passer quant à lui de 65 % du PIB en 2019 à 75,3 % d’ici à la fin de l’année », écrit Jeune Afrique.
« Depuis le début de la crise liée au Covid-19, nous avons tous été très impressionnés par la capacité d’anticipation, de planification et de réaction de l’État, par l’engagement exemplaire du personnel médical et des agents d’autorité, et par l’esprit de solidarité des citoyens. Il est impératif que cela perdure », confie l’économiste Tarik El Malki à l’hebdomadaire panafricain.
Jeune Afrique rappelle que comme la plupart des partenaires étrangers du Royaume ont été affectés par la crise, les entreprises exportatrices ont subi le contrecoup de la crise : perturbations liées à l’approvisionnement, affaiblissement de la demande étrangère. Pour l’année 2020, les exportations devraient accuser une baisse globale de 15,8%. « La quasi-totalité des secteurs serait affectée. Les recettes du tourisme, qui avaient atteint 80 milliards de dirhams (7,2 milliards d’euros) en 2019 – une source non négligeable de devises pour le royaume –, vont chuter d’au moins 60% à cause de la crise », indique l’hebdomadaire.
En outre, l’économie a souffert de l’arrêt brutal de nombreuses activités. Pendant le confinement, près de six entreprises sur dix ont suspendu temporairement leurs activités, voire définitivement fermé leurs portes. Ce qui s’est traduit, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP), par la perte d’environ 726.000 emplois, essentiellement dans les secteurs des services, de l’industrie et de la construction. Pour pallier la chute de la production, de la consommation et des recettes du tourisme, l’État a apporté un soutien massif aux entreprises et aux ménages. Objectif : faire redécoller l’économie dès le mois de septembre, souligne le média.