Le média panafricain met en exergue, ce 18 mai les risques d’irrégularités et de boycott qui pèsent sur le référendum sur une révision de la Constitution prévu le 25 juillet prochain, en Tunisie. Selon le calendrier de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), les résultats de vote seront annoncés le 28 août 2022.
Le 25 juillet prochain, les Tunisiens “seront invités à se prononcer sur la mise en place d’une troisième République dont le projet aura été élaboré sur la base des résultats de la consultation nationale de janvier-février 2022 et sur un débat national qui n’a pas encore eu lieu”, précise Jeune Afrique (J.A).
Dans ce contexte, le média annonce que des phases y conduisant “ semblent tronquées”. Ainsi les dates de vote arrêtées pour les Tunisiens résidents à l’étranger sont les 23, 24 et 25 juillet, tandis que le 25 juillet est le jour de vote de ceux habitant en Tunisie. Par conséquent, les délais sont d’ores et déjà qualifiés de trop courts et difficiles à tenir, sachant que “près de 2 millions de nouveaux électeurs” sont à inscrire “en neuf jours”. De telles échéances risquent de priver de nombreux jeunes électeurs de “leur possibilité d’exercer leur droit de vote”, souligne J.A.
Le manque de transparence financière est également pointé :” Aucun chiffre n’a été fourni par les autorités sur le coût de la consultation nationale, ni sur celui de la campagne explicative et de l’organisation du référendum lui-même”. Il en est de même concernant “la transparence sur la déclaration des biens des nouveaux membres de l’Isie”, d’autant que “l’instance à même de recevoir cette déclaration (l’Inlucc) a été gelée par le président Kaïs Saïed”.
Quant à la distribution équitable de la subvention publique “destinée aux partis siégeant au Parlement afin qu’ils puissent faire campagne”, l’Assemblée ayant été dissoute le 30 mars 2022, les partis pourront-ils se prononcer sur le référendum ?” s’interroge Jeune Afrique en soulignant que des partis, à l’instar de Ennahda préviennent qu’ils pourraient “boycotter le référendum”.