L’utilisation de Facebook diffère d’un individu à l’ autre. Depuis le début des élections un grand nombre de jeunes se retrouvent sur les réseaux sociaux dans des groupes conçus spécialement pour débattre des élections, pour partager et défendre des opinions. Des groupes où se retrouvent des jeunes et des moins jeunes qui suivent de près le scrutin communal et régional du 4 septembre prochain.
Les avis varient, entre fervents membres de partis politiques, et moins intéressés ; ceux qui se disent être déçus et ont perdu toute confiance ou espoir en la chose politique, et ceux qui y croient encore.
Ce qui est frappant, en naviguant de groupe en groupe, c’est que beaucoup de jeunes ne voient malheureusement plus l’intérêt de voter, de participer dans la vie politique du pays, pour eux rien ne change et rien ne changera.
Ils ne se sentent pas impliqués, ne se sentent pas visés par les discours des politiques, ce qui fait que le gouffre entre politiciens et les jeunes se creuse de plus en plus et la communication devient d’autant plus complexe.
Selon une enquête réalisée sur la jeunesse par le Haut-Commissariat au Plan en 2012, 30% de la population Marocaine est jeune dont près de la moitié est âgée entre 15 et 29 ans. Parmi ces jeunes, seulement 6% sont membres d’une association de la société civile et 1,3% sont affiliés à un parti politique ou à une organisation syndicale.
Des démarches ont certes été mise en pratique, notamment la promulgation, le 29 juillet 2011, du décret portant création du Conseil consultatif de la jeunesse et de l’action associative. Son article 33 stipule que les pouvoirs publics sont invités à prendre toutes les mesures appropriées en vue d’« étendre et généraliser la participation de la jeunesse au développement social, économique, culturel et politique du pays », « aider les jeunes à s’insérer dans la vie active et associative et prêter assistance à ceux en difficulté d’adaptation scolaire, sociale ou professionnelle » et « faciliter l’accès des jeunes à la culture, à la science, à la technologie, à l’art, au sport et aux loisirs, tout en créant les conditions propices au plein déploiement de leur potentiel créatif et innovant dans tous ces domaines ».
Force est de constater que tout cela existe sur le papier, mais la réalité est autre. la faute à qui? Politique décevante? Jeunesse désorientée? Manque de communication? Manque de volonté des jeunes?…
Le Maroc est jeune, si les voix de ses jeunes ne se font pas entendre, quel avenir reste-t-il à notre pays ?






