Dans un entretien fleuve accordé à El Mundo, le deuxième quotidien généraliste le plus diffusé en Espagne, Josep Piqué ancien chef de la diplomatie espagnole, estime que les flux d’investissements directs étrangers (IDE) à destination des pays en développement (PED), surtout ceux de l’Afrique méditerranéenne, ne peuvent que profiter au Maroc essentiellement.
«En Afrique méditerranéenne, à l’exception du Maroc, je ne vois aucun pays capable d’attirer les investissements étrangers. Il y a un pays qui y est destiné mais qui doit pacifier son paysage politique : l’Egypte» a déclaré dans un entretien fleuve accordé à El Mundo, le deuxième quotidien généraliste le plus diffusé en Espagne, Josep Piqué ancien chef de la diplomatie espagnole.
«Le capital humain marocain est associé à une augmentation des flux des IDE, à une attractivité des firmes multinationales (FMN) et à une certaine stabilité politique et sociale» rapporte l’ancien ministre, rappelant que «le Maroc s’est doté d’une stratégie d’émergence industrielle qui tend explicitement à la diversification de l’économie par l’encouragement des investissements directs à l’étranger (IDE) et l’amélioration de la compétitivité externe de l’industrie.» Pour lui, «le Maroc compte sur une diplomatie très active qui regroupe trois axes principaux, les pays du Golfe, l’Afrique de l’Ouest et des relations privilégiées avec l’Europe».
Pour M. Piqué, «les fragilités sahéliennes» sont un danger permanent, alertant sur la menace que constitue «une zone grise incontrôlée et sous-administrée où les frontières constituent le théâtre d’opération d’une multitude d’acteurs qui profitent du manque d’autorité dans la région».
Pour rappel, M. Piqué a alerté sur le danger de la perpétuation de la crise maroco-espagnole après que Rabat eut décidé, selon des sources médiatiques, de suspendre «l’exécution de tous les accords de coopération antiterroriste avec Madrid». L’hospitalisation en avril dans un établissement de Logroño (nord de l’Espagne) du chef du Polisario a provoqué une crise diplomatique houleuse entre le Maroc et l’Espagne. M. Piqué a réclamé un «renforcement» de la coopération entre les deux pays «en matière de lutte contre le terrorisme et d’immigration clandestine», pointant le rôle efficace des informations obtenues de sources sécuritaires marocaines pour résoudre plusieurs attentats, dont ceux des 17 et 18 août 2017 en Catalogne, perpétrés par des terroristes islamistes au véhicule-bélier sur la Rambla à Barcelone et à Cambrils, ou encore les attentats qui ont touché Madrid le 11 mars 2004, où plusieurs explosions de bombes, posées par des islamistes radicaux, ont fait près de deux cents victimes et mille neuf cents blessés.






