L’impact de la réforme du régime de change sera positif, selon le gouverneur de la Banque centrale du Maroc.
Le Wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri a tenu à préciser mercredi à Rabat, lors d’une réunion conjointe de la Commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des conseillers et la Commission des finances et du développement social de la Chambre des représentants, qu’il n’y aura pas de dévaluation de la valeur du dirham et que ce nouveau régime n’est pas lié au flottement du dirham.
Revenant sur l’impact de cette réforme sur l’économie et le pouvoir d’achat des citoyens, Jouahri a noté que les scénarios élaborés par BAM et le ministère de l’Economie et des finances indiquent, sur la base des données disponibles, que l’impact de la réforme sur la croissance en 2018 sera positif et atteindra +0,2%.
Jouahri a par ailleurs fait part du scénario de la Banque centrale concernant l’inflation. Il a indiqué qu’il faut s’attendre dans le cas extrême à une inflation additionnelle de 0,4%, pour atteindre un taux d’inflation de 2% en 2018 (voire 1,9%). Il a dans ce sens donné l’exemple des prix des hydrocarbures, notamment le gasoil, qui enregistrera une hausse de 0,15 dirhams par litre, passant ainsi de 9,6 DH/L à 9,75 DH/L.
Depuis la mise en application, lundi, de cette réforme, le taux de change du dirham sur le marché de changes est resté entre -0,3% et +0,3%, bien que la volatilité ait été élargie à + 2,5% – 2,5%, a fait remarquer le Wali de Bank Al-Maghrib.
Pour sa part, le taux de change du dirham par rapport aux billets étrangers est resté au même niveau qu’avant la réforme, a-t-il affirmé.