La justice marocaine a ouvert un total de 126 procédures judiciaires contre des personnes accusées de terrorisme en 2020, soit une baisse de 60% par rapport à l’année précédente.
Les données du ministère public marocain, rendues publiques cette semaine, indiquent que 123 personnes ont été présentées l’an dernier devant la Justice dans le cadre de la loi antiterroriste, la plupart pour apologie du terrorisme.
Le document ajoute que 119 de ces personnes sont toujours en procès en raison des circonstances du coronavirus.
Il ajoute également que malgré la diminution des crimes terroristes en 2020, les cellules démantelées cette année « ont constitué une menace réelle » pour le Maroc en raison de l’importance des cibles qu’elles voulaient attaquer.
Les services de sécurité marocains estiment que le pays en compte plus d’un millier, entre djihadistes et leurs familles, détenus dans la zone syro-irakienne.
Le dernier attentat terroriste perpétré au Maroc date de décembre 2018, lorsqu’un groupe d’extrémistes a assassiné les touristes Louisa Vesterager Jespersen (Danois) et Maren Ueland (Norvège) dans une bourgade près de Marrakech.
En 2014, le Maroc a durci sa loi antiterroriste pour sanctionner spécifiquement ceux qui rejoignent ou ont l’intention de rejoindre des groupes djihadistes à l’intérieur ou à l’extérieur du pays et l’année suivante, il crée le BCIJ, qui centralise l’action antiterroriste en collaboration avec les différents appareils de sécurité du pays.