L’ex-chef politique des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, a été reconnu coupable des crimes les plus graves du droit international. Il a été condamné ce jeudi 24 mars à 40 ans de détention par le Tribunal pénal international de La Haye (TPI), plus de 20 ans après le massacre de Srebrenica.
Au terme de ce procès-fleuve, l’ancien psychiatre a été déclaré coupable mais l’avocat de celui qui a été surnommé le « boucher des Balkans » a annoncé qu’il comptait interjeter appel.
Le massacre de Srebrenica a eu lieu en juillet 1995. Il s’agit de l’élimination de près de 8.000 musulmans dans cette ville de l’est de la Bosnie et c’est le pire massacre jamais commis en Europe depuis la 2e guerre mondiale, rapporte l’AFP, qui rappelle que Radovan Karadzic a été traqué pendant 13 ans par la communauté internationale avant d’être inculpé de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre par le TPI de La Haye.
Il était également poursuivi pour son rôle dans le siège de Sarajevo qui a duré 43 mois et pendant lequel quelque 10.000 civils ont été tués.
Comme Slobodan Milosevic, Radovan Karadzic voulait promouvoir le rattachement à la Serbie des territoires peuplés de serbes en Croatie et en Bosnie. Secondé par le général Ratko Mladic, Radovan Karadzic « nettoie » alors la Bosnie de ses éléments non serbes. Plus d’un million de personnes doivent ainsi quitter leurs villages tandis que 200.000 personnes sont tuées pendant la guerre de Bosnie (1993-1995).