Le bureau du parti de l’Istiqlal à Kenitra a attaqué le conseil municipal local, dirigé par Aziz Rabah, et l’a tenu « pleinement responsable de la détérioration de la situation de la ville à tous les niveaux, transports publics, hygiène, occupation du domaine public, création de kiosques, prolifération de chiens errants, de vaches errantes, déséquilibre immobilier de la ville, éclairage public, services publics, et retard dans les travaux ».
Dans une déclaration parvenue à barlamane.com, le bureau du PI a qualifié le développement de la ville de « non positif », malgré les 10 années de gestion des affaires locales à Kenitra, confiées au PJD. Dans le même contexte, le bureau a relevé ce qu’il considérait comme « l’absence de conditions de sécurité et de respect de la dignité humaine dans les moyens de transport en commun », ce qui, pour l’Istiqlal soulève plusieurs questions concernant la transparence des transactions menées. Il affirme ainsi que le conseil municipal n’exerce que la fonction de spectateur au lieu d’exercer un contrôle strict du travail des entreprises chargées des transports, et de superviser le respect des termes du contrat.
Le bureau du parti Istiqlal a également blâmé le PJD pour ce qu’il a considère comme « l’échec total de l’installation de transport urbain » ajoutant que le conseil municipal refusait de dévoiler le cahier de charges inhérent à ce secteur et qu’il était incapable d’en faire respecter les dispositions, sans laisser aucune chance à la concurrence.
L’Istiqlal appelle les autorités de tutelle à intervenir de manière urgente pour mettre fin à cette « catastrophe » et pour « s’assurer que la ville dispose de transports urbains dignes de la ville et de la dignité des citoyens ». Il a également appelé à bénéficié du droit d’information à propos de la gestion des installations du stade municipal et de ses finances, tout en s’interrogeant sur le sort du projet d’accord de partenariat entre le conseil municipal de Kenitra et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Et de souligner la nécessité de « rénover les terrains de proximité » avec l’entretien des installations du stade, qui ont été vandalisées vu l’absence de sécurité. «
Le PI a également pointé l’hygiène et la salubrité de la ville. A cet effet, le bureau a noté la propagation de « points noirs » dans les rues et quartiers principaux de la ville, totalement sales et insalubres, malgré le grand budget alloué à ce secteur », exigeant ainsi que « l’entreprise de nettoyage chargée de ce secteur vital s’attelle à collecter les déchets et à les recycler. » En ce qui concerne les services de santé de l’hôpital Idrissi à Kenitra, le bureau du parti d’Istiqlal dénonce un « manque flagrant en ressources humaines et en matériel, en particulier dans le département d’obstétrique et de gynécologie », appelant à « surveiller le secteur privé qui s’est transformé en projets rentables au détriment de la santé des patients ».
Le bureau du parti a tenté de rappeler aux citoyens que « les promesses faites par Aziz Rabbah et son parti pendant les campagnes électorales n’ont pas été tenues ; le Président ayant uniquement soutenu les associations qui sont loyales à sa personne et à son parti, et qui mènent ainsi des campagnes électorales prématurées, financées par des fonds publics ».