La présidente de la Coordination maghrébine des organisations des droits de l’homme (CMODH) a démenti l’information publiée par barlamane.com sur le détournement d’une grande somme d’argent accordée par l’Union Européenne (UE) à cette ONG, de même qu’elle a démenti qu’un député français ait adressé à la Commission européenne une question écrite dans ce sens.
L’ancienne présidente de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), qui s’exprimait dans une déclaration au site « Badil », a affirmé que cette coordination n’au aucun lien avec l’UE, et ne lui soumet aucun rapport financier ni bénéficie de sa part d’un quelconque financement.
Selon elle, l’information publiée en exclusivité par barlamane.com s’inscrit dans le cadre d’un nouveau style de « répression et de blocus » adopté par ce qu’elle qualifie de « presse makhzénienne », allusion faite à ce site. Ce dernier persiste et signe: Il y a bien eu détournement de fond. La preuve, dans une question écrite, l’eurodéputé français, Gilles Pargneaux a interpellé la commission européenne au sujet de soupçons de détournement par cette Coordination d’une partie des fonds qui lui ont été alloués par l’UE.
Barlamane.com a ainsi appris de sources bien informées que les responsables de la « Coalition maghrébine des organisations des droits de l’homme » qui avaient constaté, durant le mois de septembre 2016, l’absence d’une importante somme d’argent leur ayant été virée par l’Union européenne en guise de subvention, sur le compte bancaire de cette ONG, tentent depuis lors de dissimuler le détournement desdits fonds par le trésorier de cette association.
Selon ces mêmes sources, après avoir pris connaissance de la disparition de la somme en question et dans une réaction quasi-épidermique, les responsables de cette organisation avaient élaboré un projet de plainte, qui devait être adressée à l’institution européenne, pour accuser, sans preuve aucune, les autorités marocaines d’avoir bloqué la subvention en question.
Gilles Pargneaux
Néanmoins, les investigations discrètement entreprises par les membres de cette entité, avaient permis de découvrir que l’argent manquant avait été, en réalité, détourné par le dénommé Mohamed Ennouhi, trésorier de la coordination, qui, interpellé par ses camarades, avait nié son forfait et prétendu avoir confondu son compte personnel avec celui de l’association, avant de s’engager à en restituer une partie.
Conscients de l’impact de ce scandale sur l’activisme de cette coalition et les risques d’altération de leurs relations avec les pourvoyeurs de fonds, le directoire de la « Cmodh » avait, en effet, jugé préjudiciable pour leurs activités d’engager une procédure judiciaire à l’encontre de Mohamed Ennouhi, ou même de l’écarter de son poste, tout en lui accordant un délai pour rembourser une partie de la somme en question.
En apportant ce démenti, Khadija Riyadi espère jeter le discrédit sur cette « presse makhzenienne » qui ne fait que son travail, celui d’informer l’opinion publique sur certaines de ces ONG qui tentent vainement de dissimuler les aides étrangères qu’elles reçoivent et dont elles ne justifient presque jamais les dépenses.






