Devant l’interdiction de placer la photo sur la barrière,séparant le Mexique, des États-Unis, un street-artiste français du nom de JR a placé son œuvre dans le jardin d’une famille mexicaine modeste. C’est leur fils, surnommé Kikito, qui regarde de l’autre côté.
L’idée de cette œuvre est née «il y a un an environ lorsque j’ai fait le rêve d’un enfant regardant par-dessus la frontière», raconte le street-artiste à l’AFP dont les collages spectaculaires s’insèrent dans l’espace public.
Sans l’aide des autorités, il s’est appuyé sur la pleine collaboration des habitants de cet État qui borde la Californie.
Devant l’interdiction de placer la photo sur la barrière métallique dressée par les autorités américaines, il s’est installé sur le terrain d’une famille modeste, qui a également accepté que le plus jeune de la famille serve de modèle pour la photo en noir et blanc exposée.
«Ils nous ont mis à disposition une partie de leur jardin pour placer l’image, sans savoir que c’était leur neveu que nous allions photographier», raconte JR.
À noter que, l’installation, qui a nécessité trois mois, a été terminée juste après l’annulation par le président américain Donald Trump du programme Daca protégeant environ 800.000 jeunes sans papiers arrivés aux États-Unis durant leur enfance, dont une large majorité de Mexicains.
Pour rappel, JR, qui a débuté comme graffeur à Paris, a précédemment exposé des portraits géants de Palestiniens et d’Israéliens sur le mur de Gaza. L’artiste s’est fait un nom grâce à ses collages photographiques XXL déployés des favelas de Rio à Shanghai, de New York au Népal.