Dans un rapport publié le mercredi 9 octobre, la Banque Mondiale a fait savoir que la crise politique que vit l’Algérie devrait provoquer un ralentissement de l’économie du pays.
La Banque mondiale vient de publier un rapport alarmant dans lequel elle indique que la crise politique que vit l’Algérie devrait provoquer un ralentissement de l’économie du pays que ce soit dans le secteur des hydrocarbures ou hors-hydrocarbures, avec pour conséquence un taux de croissance du PIB qui ralentirait à 1,3% en 2019 contre 1,5% l’année précédente, apprend-on du média algérien TSA.
« Des dirigeants d’entreprises de divers secteurs ont été arrêtés dans le cadre d’enquêtes sur des affaires de corruption, ce qui a eu pour effet de perturber l’économie en raison de changements soudains dans la direction et la supervision de ces entreprises, ainsi que de l’incertitude planant sur les investissements« , explique le rapport.
S’agissant du secteur des hydrocarbures, l’incertitude politique atténuera l’espoir d’une augmentation de la production, la révision de la loi sur la fiscalité des hydrocarbures étant retardée. En conséquence, la croissance du PIB devrait se ralentir à 1,3 % en 2019.
Le rapport de la Banque Mondiale évoque également les contraintes causées par la période préélectorale actuellement en cours en Algérie. « La période préélectorale risque également de retarder davantage le processus d’assainissement budgétaire programmé pour 2019, aggravant le déficit budgétaire à 12,1% du PIB et augmentant le risque d’un ajustement plus brutal à l’avenir », avertit le rapport.
La Banque mondiale annonce également que le déficit du compte courant devrait se creuser pour atteindre 8,1 % du PIB, principalement en raison d’un déficit commercial nettement plus important.
« l’activité et les investissements du secteur privé subiront les effets des perturbations politiques et d’un climat des affaires défavorable, ainsi que des perturbations causées par les retards de paiement des travailleurs dans plusieurs branches d’activité industrielle« , indique le rapport.
A noter que le retardement de la sortie de l’impasse politique et l’incertitude politique pourraient nuire davantage à l’économie du pays, ce qui entraînerait une augmentation des importations et un amenuisement accru des réserves de change.






