La Belgique et le Maroc ont franchi deux étapes supplémentaires dans leur coopération policière. En effet, la Commission des Relations extérieures de la Chambre a approuvé mercredi le projet d’assentiment à une convention relative à la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Plusieurs médias flamands ont également fait état de la conclusion d’un protocole d’accord d’échange d’empreintes digitales de personnes en séjour illégal.
De sources médiatiques ont d’ailleurs annoncé que Charles Michel, Jan M.J. Jambo et Théo Francken, respectivement premier ministre, ministre de l’Intérieur et secrétaire d’Etat à l’Asile, se rendront lundi à Rabat. A cette occasion, ils devraient signer un protocole d’accord relatif à l’échange d’empreintes digitales, négocié depuis plusieurs mois.
La Belgique veut de la sorte identifier avec plus de précision les personnes qui n’ont pas de papiers et organiser plus facilement leur retour vers leur pays d’origine, selon l’hebdomadaire « Knack ».
Conclue en 1999, la convention relative à la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée n’a été finalisée qu’en février 2014.
Lien étroit avec le Maroc
« Le Maroc est un important pays d’origine et de transit pour le trafic de drogues et le trafic et la traite d’êtres humains. En outre, nous constatons qu’une majeure partie des personnes qui sont soupçonnées en Belgique d’activités terroristes ont un lien avec le Maroc. Il est donc crucial de construire de bonnes relations avec les services de maintien de l’ordre marocains et de pouvoir échanger rapidement des informations dans le cadre des enquêtes transfrontalières », indique l’exposé des motifs.
Outre le terrorisme et le trafic de drogue et d’êtres humains, d’autres infractions sont visées comme la falsification de moyens de paiement, le vol et le trafic de voitures.
Assistance mutuelle
Les deux pays échangeront des informations et des bonnes pratiques et se prêteront une assistance logistique et technique. Ils coopéreront également dans le cas des demandes d’entraide judiciaire, a-t-on précisé de même source.