La Confédération démocratique du travail (CDT), le principal syndicat de la Société anonyme marocaine et italienne de raffinage (Samir), a interpellé à nouveau le gouvernement pour prendre des mesures urgentes afin de sauver la raffinerie historique de la liquidation judiciaire et de relancer sa production, suspendue depuis près de dix ans.
La centrale syndicale a également exigé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les responsabilités dans les énormes pertes financières essuyées par le Maroc dans l’affaire de la Samir, qui sont estimées à des milliards de dirhams de deniers publics, exhortant l’exécutif à œuvrer pour récupérer les fonds qu’il estime «spoliés.»
Dans une correspondance adressée au gouvernement, dont Barlamane.com a obtenu copie, la CDT a estimé que le verdict rendu par le Centre international de règlement des différends relatifs à l’investissement (CIRDI) dans le conflit entre l’Etat marocain et l’ex-actionnaire majoritaire de la SAMIR «a rendu caducs les prétextes avancés par le gouvernement pour ne pas intervenir.»
La Confédération a appelé le gouvernement à entreprendre toutes les décisions et les mesures qui s’imposent pour préserver ce fleuron national, avec la nécessité d’associer le syndicat à l’élaboration et à la fixation des perspectives de mise à niveau et de développement de la société.
Le syndicat a estimé que l’opération de cession des actions de la société doit acter le retour de l’Etat dans son capital, tout en entamant sans tarder les travaux de maintenance et d’équipement pour reprendre le raffinage du pétrone brut.
La centrale a enfin insisté sur la garantie des droits en suspens des salariés et des retraités de la société ainsi que sur la préservation de l’ensemble des emplois directs et indirects.
La société affirmait sur son site employer 1 200 personnes directement et 3 000 indirectement. Les dettes de la société avoisineraient les 45 milliards de dirhams (quatre milliards et 120 millions d’euros).