La Commission européenne se doit de faire «toute la lumière sur le détournement des aides humanitaires» qu’elle accorde aux populations de Tindouf, a souligné le directeur général de l’Observatoire d’Etudes Géopolitiques de Paris (OEG), Charles Saint-Prot.
Dans une déclaration à l’agence MAP, l’expert français affirme que «Ce système de pillage systématique est bien connu des instances internationales, notamment de l’Union européenne qui est l’un des principaux donateurs».
Un rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) avait, rappelle-t-on, révélé récemment l’existence de détournements massifs de l’aide européenne destinée aux séquestrés de Tindouf.
«Ce scandale n’a pu perdurer qu’en profitant du laxisme, voire pour certains, de la complicité avec le régime algérien dont font preuve plusieurs Etats membres de l’Union européenne et de l’ambiguïté de la Commission de Bruxelles», assure Charles Saint-Prot.
Cette situation nécessite «…un strict contrôle sur l’attribution de l’aide et un recensement exact par le Haut-commissariat aux réfugiés du nombre de personnes vivant dans les camps (de Tindouf) sous le contrôle des autorités algériennes et de leurs supplétifs du Polisario qui instrumentalisent la situation humanitaire à des fins politiques et pécuniaires», souligne le Directeur Général de de l’OEG.