La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a tenu hier son Assemblée générale ordinaire élective (AGOE), suite à laquelle son Rapport moral relatif à l’exercice à clore au 31 décembre 2019 a été approuvé.
Jalal Charaf, Directeur général délégué de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a présenté hier le rapport moral de la CGEM au titre de l’année 2019, dont la rédaction de Barlamane.com/fr détient une copie. Au début de son allocution, M. Charaf a rappelé les faits marquants qui ont consolidé la posture de la Confédération : « celle de représentant d’un secteur privé responsable qui milite pour le développement économique et social de notre pays ».
Parmi les événements phares qui ont été organisés par la CGEM : la deuxième Université d’été qui s’est tenue les 13 et 14 septembre sur le
thème : “L’entrepreneuriat, axe central de notre modèle de développement”. Selon le patronat, cette édition a permis de dresser un bilan des forces et des faiblesses de l’économie marocaine et a constitué une plateforme d’échange et de propositions concrètes pour l’avenir. En effet, plus de 2.000 participants ont pris part aux séances plénières et panels parallèles portant notamment sur l’impact des mutations du monde sur l’entrepreneuriat, les initiatives en faveur du développement et de la compétitivité des entreprises, le bilan des stratégies sectorielles et les approches à adopter dans le cadre du modèle de développement et la culture entrepreneuriale au Maroc.
Par ailleurs, les Assises de la fiscalité, tenues les 3 et 4 mai, représentent incontestablement l’un des faits marquants de l’année. Cet événement a connu une forte participation de la part des entreprises, des Fédérations et des régions en raison du cadrage qui l’a marqué : vers un nouveau modèle de développement économique et social. Les principales propositions des entreprises appellent particulièrement à la diminution de la pression fiscale par l’élargissement de l’assiette et la révision du taux de l’IS, l’amélioration de la trésorerie des entreprises par la neutralité de la TVA, la clarification des règles lors du contrôle fiscal ainsi que l’instauration d’un climat de confiance entre les contribuables et l’administration.
En outre, un mécanisme de travail commun public-privé appelé “Plateforme Gouvernement-CGEM” a été lancé. Composée de groupes de travail thématiques, cette plateforme initiative et d’action regroupant les secteurs public et privé, a pour objectif de lever, sur la base d’une trentaine de problématiques identifiées, les contraintes entravant le Climat des Affaires, afin de faciliter la création de valeur et la création d’opportunités d’emplois, tout en contribuant au renforcement du climat de confiance chez les opérateurs économiques.
Dans le même contexte, M. Charaf a rappelé les programmes de formation de l’Académie sociale de la CGEM, qui a été créée le 13 décembre 2018. En effet, ladite académie a produit sa première promotion, composée de 13 professionnels, représentant 9 entreprises, ayant suivi le cycle « Maîtrise en gestion des relations sociales ».
Suite aux rencontres du Groupe parlementaire de la CGEM à la Chambre des Conseillers, en octobre, dernier avec les différentes instances de la Confédération, une nouvelle stratégie de communication en direction des membres a été actée et couronnée en premier par le lancement, fin octobre, du portail du Groupe. Et ce, dans le but de faire connaître les efforts et les missions du Groupe parlementaire au niveau des différents organes de la Chambre des Conseillers et de rendre compte des mesures et des décisions prises en temps réel.
Le Directeur général délégué de la Confédération générale des entreprises du Maroc a également rappelé le lancement de la Coalition Business Afrique (CBA), une task force panafricaine regroupant les patronats de plusieurs pays africains dans le but de fédérer l’ensemble des acteurs économiques du continent autour d’une vision et d’une stratégie de développement communes. Cette initiative est intervenue le 29 novembre à Marrakech, en marge de la deuxième édition du Sommet d’Affaires Union européenne – Afrique, un business dialogue qui a réuni les présidents et représentants des patronats présents à l’événement.
M. Charaf a également mis en avant le rôle des Commissions permanentes transversales de la Confédération. En effet, ces Commissions permettent l’échange d’idées dans le but de suggérer des solutions aux problématiques qui touchent l’activité de l’entreprise, que ce soit en matière économique, sociale, juridique ou fiscale. « La dynamique de ces Commissions est effective grâce à l’implication de ses membres, qui y participent activement et enrichissent le débat par leurs propositions et leurs expertises », a-t-il indiqué.
Dans le même contexte, il a rappelé le rôle des « CGEM Régions » qui ont été « créées pour, à la fois, prendre en main leurs problématiques spécifiques, accompagner les mutations et les dynamiques que produisent leurs territoires et accompagner les entreprises régionales afin de garantir leur pérennisation et leur développement ». « Dans le cadre de sa dimension internationale, la CGEM accompagne ses entreprises membres dans leur développement à l’international à travers le renforcement des partenariats et des relations bilatérales avec ses homologues étrangers », a-t-il poursuivi.
Rappelons que la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a tenu hier son Assemblée générale ordinaire et élective (AGOE), suite à laquelle Chakib Alj et Ahmed Mehdi Tazi ont été élus Président et Vice-président général de la Confédération. Ce binôme a été le seul à avoir déposé sa candidature suite à la démission de Salaheddine Mezouar après avoir été taclé par le ministère des Affaires étrangères, pour avoir commenté la situation en Algérie lors de la World Policy Conference, le 12 octobre. Chakib Alj est le PDG de la Société nouvelle des moulins du Maghreb (SNMM). Quant à Mehdi Tazi, il est ingénieur télécom, vice-président de la CGEM et ancien président de Saham Assurance.






