Un souffle de spiritualité joyeuse parcourra, tout au long du mois de Ramadan, les locaux de la chaîne Arrabia Attaqafiya, qui embarquera le public pour un voyage au cœur d’un corpus de programmes allant du culturel à l’environnemental en passant par le patrimoine artisanal et architectural, le zajal, les musiques authentiques, le cinéma, le théâtre, les musées, mais aussi l‘écologie et l’environnement. les thèmes proposés et leurs contenus sont marqués par l’esprit d’innovation qui imprègne l’ensemble des programmes auxquels coopèrent journalistes, ingénieurs, techniciens et administration. Tous souhaitent ‘’inventer’’ leur chaîne sur une triple mission : ‘’Informer, éduquer, divertir ‘’.
Au commencement Fatima Yahdi, connue pour son grand talent d’animatrice, veillera, à travers son émission ‘’Noms dans la mémoire’’, à conforter chez le public marocain, le sentiment de reconnaissance et de revalorisation de sa mémoire humaine toujours vivante dans son héritage culturel et artistique. Suivront une multitude de documentaires et d’émission, notamment ‘’le Soufisme dans la poésie du Malhoune’’, ‘’Avec Taroub’’, ‘’Ils sont passés par là’’, ‘’Zamane attaqafa’’, ‘’Anamil Jamal’’, ‘’Atlas Maghreb’’, ‘’Afaq’’, ‘’Albahit’’, ‘’Écologie’’ et bien d’autres documentaires.
Ce bouquet artistique et culturel riche et varié, consacrera un (Spécial Feu Driss Khoury) sous forme de documentaire produit et conçu par le journaliste Bassilm El Hour. Il dévoilera la vie de l’écrivain rebelle dans ses infimes détails à travers les témoignages de ses proches, mais également à travers une élite d’écrivains et poètes amis du défunt qui devront s’étaler sur le comment Ba Driss a historialisé son écriture en tant qu’acte d’engagement, comment avait-il témoigné sur son temps, quelle a été la source de son inspiration, et comment avait-il réussi, face à la lourdeur de l’âge, à garder son énergie, sa force de caractère et surtout son impressionnante capacité d’écrire, de mettre en perspective et de creuser profond dans les maux qui minet la société.
Se donnant comme objectif d’être un instrument de culture et de Savoir pour tous, Attaqafia s’est inventée un modèle culturel propre, sous l’impulsion de son directeur, Abdessamad Benchrif, qui, depuis qu’il s’en est vu confier la responsabilité en 2018, la chaîne a complètement changé. En ce petit temps, il a su avec diplomatie, beaucoup de professionnalisme, et un art inégalé d’écoute, redonner une nouvelle énergie à son équipe et exploiter précieusement le potentiel de chaque membre de son staff. Insufflant, du coup, une nouvelle dynamique qui s’est très vite traduite par une production accrue, faisant de la qualité une priorité majeure. Il a pu ainsi instaurer un environnement propice au dialogue, brisant toute barrière hiérarchique entre lui et son équipe.
Autant de qualités qui le placent parmi cette catégorie de journalistes et de responsables pour qui la relation autoritaire de chef à ‘’subordonné’’ est d’une vieille époque. Et si aujourd’hui ‘’attaqafia’’ s’impose sur le champ médiatique audiovisuel, comme un modèle de chaîne à suivre et à méditer, son directeur est animé d’une autre ambition, celle de mettre en exécution de grands projets culturels qui lui tiennent à cœur et qui ne peuvent voir le jour faute de subventions budgétaires allouées au secteur.
En effet, le fonds destiné à la promotion des contenus audiovisuels, reste en deçà des attentes du secteur et les subventions que le ministère de tutelle verse aux différents établissements de service public, ont connu une baisse continue depuis une douzaine d’années. Cette tendance baissière des dotations allouées aux organismes de l’audiovisuel public est de nature à entraver les efforts consentis en vue de donner une nouvelle dynamique à la stratégie promotionnelle de nos chaînes de télévisions. Il est donc impératif que le ministère de tutelle booste cette dynamique et l’encourage et il n’en serait que gagnant car il y va de la promotion et de l’épanouissement culturels de notre jeunesse.






