Le Comité de veille économique (CVE) compte se pencher, à partir d’aujourd’hui, sur la préparation du déconfinement et la relance des secteurs économiques. Prioritaire dans cette nouvelle phase, le tourisme sera défendu lors des réunions du CVE par Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, rapporte l’économiste dans son édition du jour.
Vivant le pire épisode de son histoire, le secteur touristique au Maroc souffre des conséquences de la crise épidémique. Le nombre très important d’annulations couplé à la chute des réservations engendre des coûts financiers énormes pour les opérateurs touristiques.
Face à cette situation, le ministère de Tourisme compte instaurer de nombreuses mesures pour soutenir les entreprises du secteur à surmonter l’impact économique du coronavirus. Les axes fixés par le département de tutelle s’articulent autour de la fiscalité et la trésorerie, les crédits bancaires et les garanties, relève l’économiste.
Par ailleurs, le ministère veut aller de l’avant pour sauver la saison d’été et d’automne avec le tourisme domestique. Surtout que les voyageurs internationaux ont déserté le Maroc et que les ouvertures de frontières ne sont pas pour demain. Dans ce sens, le ministère a négocié un soutien de l’Etat dans le cadre du CVE pour le secteur. Une approche régionale va être fondamentale. « Nous aurons besoin des régions, de leurs budgets, et de leur soutien. Car toutes les mesures qui seront prises, que ce soit au niveau de l’aérien, du sanitaire ou de l’animation, devront être traitées région par région », souligne la ministre. Un plan spécifique au domestique et au tourisme interne est en préparation par les compagnies ariennes. « A ce niveau, RAM travaille directement avec l’ONMT pour définir les destinations touristiques prioritaires en vue de préparer des packages dédiés », explique-t-elle. Il en est de même pour Air Arabia, avec qui la tutelle discute.
L’ONDA (Office national des aéroports) a préparé un plan de déconfinement en deux temps. L’Office commencera, ainsi, par une première ouverture de quelques aéroports avec des mesures immédiates fondamentales afin de garantir la sécurité des voyageurs. Un autre plan viendrait dans un second temps et nécessitera des moyens afin de positionner les aéroports internationaux aux meilleurs standards en termes de sécurité.
A noter que les premières analyses anticipent plusieurs milliards de dirhams de perte et une affectation de l’ensemble des acteurs du secteur qui vont affronter une période très difficile jusqu’à décembre 2020. Une vraie reprise « timide et graduelle » du secteur ne pourra se faire qu’à partir du mois d’avril 2021.






