Pendant que l’Europe se terre, la Chine sort prudemment de son hibernation virale. Le pays où le coronavirus est apparu fin 2019, et où le nombre de nouvelles contaminations se rapproche chaque jour de zéro, commence à renouer avec un semblant de vie.
Hors de la province du Hubei, le berceau du coronavirus toujours placé en quarantaine, la circulation automobile augmente un peu chaque jour dans les grandes villes du pays. Les commerces, fermés pendant près de deux mois, rouvrent progressivement leurs portes.
Mais le retour à la normale est encore loin : la quasi-totalité des citadins continue à porter un masque, la prise de température reste incontournable à l’entrée de la moindre supérette et les restaurants sont censés interdire à leurs clients de s’asseoir face à face. Même si la peur de la contagion est toujours là, à Pékin une dizaine de retraitées ont repris possession d’un coin de parc pour s’adonner au passe-temps national : la danse en groupe. A Shanghai, des cafés et certains sites touristiques ont rouvert leurs portes, rapporte AFP.
Avec près de 81.000 contaminations et plus de 3.200 décès, la Chine a jusqu’à présent payé le prix le plus lourd à l’épidémie. Mais le bilan est désormais plus élevé dans le reste du monde et le président Xi Jinping a déclaré la semaine dernière l’épidémie « pratiquement jugulée ».