Le syndicat de la santé issu de la Confédération démocratique du travail (CDT) a exprimé son refus du contenu de la circulaire adressée aux directeurs régionaux de la santé dont l’objet est la continuité des soins et des services au niveau des Établissements de soins et de santé primaires (ESSP).
La centrale syndicale, tout en déplorant les carences inter-disciplines et inter-métiers dans le domaine, a fustigé les décisions « unilatérales et hâtives »; relatives à la continuité du travail dans les centres de santé urbains et au redéploiement, «qui s’apparente à une exploitation fonctionnelle» et qui expose les cadres de santé aux risques d’épuisement, soulignant la nécessité de fournir des ressources humaines adéquates pour en assurer la continuité.
La même source a dénoncé la diminution des droits et des acquis des agents de santé dans toutes les catégories, ainsi que la politique de la sourde oreille face aux réclamations formulées par le corps médical, le personnel soignant, les cadres-infirmiers, les agents administratifs, etc. Le syndicat réclame notamment la mise en œuvre du procès-verbal de l’accord du 5 juillet 2011 et les conclusions arrêtées par les commissions techniques et thématiques mixtes chargées du suivi des réclamations revendicatives de toutes les catégories, notamment les médecins, les administrateurs, les infirmiers, les assistants techniques, techniciens et ingénieurs.
La CDT appelle à revoir les normes nationales et sectorielles en matière de salaires, de charges sociales, de formation, d’incitation à la création d’emplois et au développement du travail à même de respecter la demande d’horaires de travail formulée par les hôpitaux et l’offre opérée par les individus. Ces normes doivent être définies par les partenaires sociaux, qui incluent l’État et les autres structures du domaine.
Pour la CDT, « il est impératif de s’engager à travailler autour d’un projet commun centré sur les équipes soignantes œuvrant dans différentes disciplines pour délivrer des soins aux patients. Le travail d’une équipe soignante est d’abord le résultat d’un fonctionnement collectif ».
La CDT propose des intervention pour améliorer le travail d’équipe à l’hôpital, sans toutefois les évaluer : la localisation des médecins affectés au sein des services, les réunions interdisciplinaires, en particulier lorsque les équipes opèrent dans différents lieux. Le positionnement physique du corps soignant, a-t-il affirmé, détermine fortement l’activité des autres acteurs compte tenu des interdépendances indispensables entre eux.