La Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP) a annoncé, dans un communiqué sur son site, que l’application mobile, déployée par la DGSN auprès des agents de sûreté de terrain pour veiller au bon respect du confinement, ne heurte pas la vie privée des citoyens.
La Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP), a publié hier un communiqué selon lequel l’application pour le contrôle de la mobilité urbaine respecte les dispositions de la loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel.
Un groupe de travail CNDP-DGSN a été mis en place pour étudier les éléments de protection des données à caractère personnel liés à l’application utilisée par les agents de sûreté de terrain pour le contrôle de la mobilité urbaine. Selon les conclusions de ce groupe de travail, la finalité est la fiabilisation du respect du confinement de même que la licéité de la collecte et du traitement repose sur l’exécution d’une mission d’intérêt public. Le groupe de travail a également relevé que les données collectées sont minimales au regard de la finalité et que l’impact du traitement sur la vie privée est minime au regard de la finalité de veiller au respect des mesures de confinement pour préserver la santé collective des citoyens, d’autant plus que la proportionnalité du traitement est respectée.
Par ailleurs, aucune donnée n’est enregistrée sur les mobiles des agents de sûreté, selon les conclusions du groupe de travail qui explique que les données collectées sont détruites, hebdomadairement, pour ne plus être accessibles des mobiles des agents de sûreté, et de façon définitive, du système, à la fin de l’état d’urgence sanitaire.
Pour rappel, l‘AFP s’est fendue hier d’un communiqué où elle annonce que la CNDP fait état de ses inquiétudes autour des risques de déploiement de cette application qui doit être encadrée juridiquement. Pire l’AFP, dans sa littérature accuse la police et l’Etat marocain de traquer le citoyen sans respect de sa vie privée ni des procédures. L’Agence France-Presse a omis d’indiquer que la CNDP avait fait état de ses interrogations le 16 avril, soit un jour après que l’information d’une application en préparation ait été publiée. Ce qui est en soi normal au vu des prérogatives de la Commission. Avant le lancement de ladite application, la CNDP a travaillé en collaboration avec la DGSN dans le contexte de la protection des données personnelles, d’où le groupe CNDP-DGSN, mis en place. Pourquoi l’AFP ne s’est-elle pas référé au communiqué datant du 22 avril, le même jour que son communiqué ? Il est curieux qu’une agence étatique fasse de la rétention d’information et de la manipulation délibérée en se basant sur des informations caduques. Pour quelles motivations obscures ?