La Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP), la Commission du droit d’accès à l’information (CDAI) et le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité-Genève (DCAF) ont signé, jeudi à Rabat, un protocole d’accord à travers lequel ils formalisent leur coopération autour de la protection des données à caractère personnel.
De nos jours, nous sommes amenés, au quotidien, à assurer un ensemble d’opérations tels la paie, la facturation, la vidéosurveillance, l’enregistrement des visiteurs, le contrôle d’accès aux locaux, les campagnes de marketing direct, la tenue de sites marchands, la journalisation des connexions Internet. Ces traitements ont recours à des données personnelles comme notre nom, prénom, numéro de CIN, email, photo, numéro de téléphone, empreintes digitales, ADN, RIB qui permettent de nous identifier. Assurer leur protection est donc indispensable pour s’assurer qu’elles ne soit pas utilisées à mauvais escient, de manière à compromettre la sécurité des personnes ou des organismes.
La Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP) est l’organe marocain chargé de vérifier que les traitements des données personnelles sont licites, légaux et qu’ils ne portent pas atteinte à la vie privée et aux libertés et droits fondamentaux de l’Homme. Le Centre pour la gouvernance du secteur de la sécurité-Genève (DCAF) est, quant à lui, une fondation internationale qui a pour mission d’aider la communauté internationale à appliquer les principes de bonne gouvernance et à mettre en œuvre la réforme du secteur de la sécurité.
Le protocole d’accord signé vient formaliser une coopération qui a commencé en 2006 entre les parties signataires. Il a été paraphé et signé par le président de la CNDP et de la CDAI, Omar Seghrouchni et le directeur de la DCAF, Thomas Guerber, le 30 janvier courant.
S’exprimant à cette occasion, M. Guerber a indiqué que ce protocole d’accord formalise une coopération qui date de quatorze ans avec la CNDP et la CDAI, deux commissions, a-t-il affirmé, qui jouent un rôle extrêmement important dans le paysage institutionnel, « ce qui peut renforcer la bonne gouvernance avec des liens assez étroits avec le secteur de la sécurité aussi ». Ce protocole d’accord constitue une base solide qui permettra de continuer et de faciliter la coopération fructueuse entre le DCAF et les partenaires marocains, a relevé M. Guerber.
Pour sa part, M. Seghrouchni a déclaré que « cette coopération va nous permettre d’accélérer sur certains aspects, de bénéficier de bonnes pratiques observées surtout quand nos partenaires, comme le DCAF, travaillent avec plusieurs pays et plusieurs institutions, ainsi que de challenger et d’échanger nos idées.