Le 3 mars, Mun Chol Myong avait vu son dernier recours rejeté par la plus haute juridiction de Malaisie contre l’extradition vers les États-Unis, où il devra répondre d’accusations de blanchiment d’argent.
Pyongyang a annoncé vendredi la rupture de ses relations diplomatiques avec la Malaisie, après l’extradition par ce pays d’un Nord-Coréen vers les États-Unis, selon un communiqué du ministère nord-coréen des Affaires étrangères diffusé par l’agence officielle KCNA, reçue à Séoul.
En conséquence, le ministère nord-coréen «annonce par la présente la rupture totale de ses relations diplomatiques avec la Malaisie» à cause de cet «acte hostile» commis contre Pyongyang «avec servilité face aux pressions américaines».
Mun Chol Myong, le ressortissant nord-coréen visé par l’extradition, se livrait «à des activités de commerce extérieur légitimes à Singapour», selon l’agence. «Prétendre qu’il est impliqué dans un blanchiment d’argent illégal» est une «invention».
Le 3 mars, ce Nord-Coréen avait vu son dernier recours rejeté par la plus haute juridiction de Malaisie contre l’extradition vers les États-Unis, où il devra répondre d’accusations de blanchiment d’argent.
M. Mun, qui vivait dans ce pays d’Asie du Sud-est depuis une décennie avec sa famille, a été arrêté en 2019 suite à une demande d’extradition de Washington.
Devant la justice, il a rejeté les accusations du FBI selon lesquelles il dirigeait un groupe criminel responsable d’exportations vers la Corée du Nord, en violation des sanctions internationales, qui aurait aussi blanchi des fonds à travers des sociétés-écrans.
Il est accusé de quatre chefs de blanchiment d’argent et de deux chefs de complot visant à blanchir de l’argent dans le cadre de son travail à Singapour, selon ses avocats.
Les autorités n’ont pas indiqué quels biens il a pu exporter illégalement en Corée du Nord. D’autres affaires ont dans le passé révélé des exportations d’alcools, de montres et d’autres produits de luxe.
Les Nations unies, les États-Unis et d’autres pays ont imposé des sanctions prohibant l’exportation de certains produits en Corée du Nord, en réponse à la poursuite de ses programmes nucléaire et balistique.