Afin de lutter contre la propagation du coronavirus, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont décidé de fermer leurs frontières.
« Après évaluation de la pandémie et pour lutter contre la propagation de la maladie, le gouvernement a décidé de la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes à tout trafic de personnes, à partir de dimanche à minuit », selon un communiqué signé des ministres ivoiriens de la Défense et de la Sécurité.
Le trafic de marchandises reste autorisé, et « des couloirs humanitaires ainsi que de sécurité seront ouverts pour faire face aux besoins spécifiques de gestion de la pandémie », est-il précisé. Soulignons que la Côte d’Ivoire, qui a déjà ordonné lundi la fermeture de tous les établissements scolaires et suspendu tous les événements sportifs et culturels, compte 14 cas confirmés de coronavirus, dont 1 guéri, selon le dernier bilan officiel publié hier.
Au Burkina Faso, le Président Roch Kaboré a annoncé dans une déclaration télévisée la fermeture des frontières terrestres et aériennes et l’instauration d’un couvre-feu à compter du 21 mars. « Nous devons tout mettre en oeuvre (…) pour interrompre la chaîne de transmission communautaire du covid-19 », a déclaré le président Kaboré, alors que 40 cas de coronavirus ont été détectés dans ce pays sahélien enclavé de 20 millions d’habitants. Le couvre-feu sera en vigueur de 19 heures à 5 heures du matin, a-t-il précisé. Les aéroports de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, seront fermés sauf pour les vols intérieurs, les vols militaires et le fret, rapporte AFP.
Sur le continent africain, la crainte d’une propagation rapide de l’épidémie se fait chaque jour plus vive. Les autorités sanitaires mondiales ont appelé l’Afrique à « se réveiller » face à cette menace. L’espoir de voir l’Afrique épargnée par la pandémie de Covid-19 est en train de s’envoler. Début mars, seuls 3 cas ont été enregistrés en Algérie, au Nigeria et au Sénégal, si on exclut l’Égypte, durement touchée dès février, laissant croire à une exception continentale. Elle n’est plus. Depuis mercredi dernier, 30 des 54 États africains ont détecté des malades. Pour le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, « le meilleur conseil à donner à l’Afrique est de se préparer au pire et de se « préparer dès aujourd’hui », alors que les pays africains réagissent en ordre dispersé.