La Cour de cassation marocaine a confirmé les peines allant de 10 à 20 ans de prison contre le groupe de détenus impliqués les troubles qui ont agité le nord en 2016-2017, a indiqué vendredi leur avocat a l’AFP.
La plus haute juridiction du Maroc «a rejeté les demandes des prévenus de revoir les peines de prison prononcées à leur encontre, oscillant entre 10 à 20 ans», a déclaré à l’AFP Me Mohamed Aghanaj.
Dorénavant, seuls huit membres dudit groupe demeurent incarcérés, parmi lesquels Nasser Zefzafi et Nabil Ahamjik. Arrêtés en mai 2017, ils avaient été condamné à vingt ans de prison chacun pour «complot visant à porter atteinte à la sécurité de l’Etat », au terme de neuf mois d’un procès fleuve réunissant un total de 53 prévenus.
Les protestations avait été déclenchées au Rif par la mort accidentelle d’un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en octobre 2016. Elles sont été ensuite dévoyées de leur visée sociale pour prendre une tournure radicalement politique, marquée par des affrontements avec les forces antiémeutes et des actes de vandalisme jamais remis en cause par la quasi-totalité des meneurs du mouvement.
Les manifestations ont conduit à des centaines d’arrestations documentées par la CNDH des associations des droits humains. La plupart des condamnés dans le cadre de ces événements ont purgé leur peine ou ont été graciés par le roi Mohammed VI.