La décision du parti présidentiel français de créer un comité au Sahara a plongé Alger dans la sidération; alors que les apparences masquent mal une dégradation rapide des relations bilatérales entre le régime algérien et Paris.
Le gouvernement français s’est exprimé sur la décision du parti présidentiel La République en marche (LRM) d’ouvrir un comité au Sahara, le mardi 13 avril par le biais du secrétaire d’Etat français aux affaires européennes.
«C’est une initiative prise localement», a déclaré Clément Beaune lors d’une séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale.
L’ouverture d’un comité de la LRM, parti du président Emmanuel Macron, à Dakhla, au Sahara, a suscité des la colère et de l’incompréhension, notamment en Algérie, soutien indéfectible des séparatistes face au Maroc. La direction du parti a déjà laissé entendre ces derniers jours qu’elle ne reviendrait pas sur cette décision qui relève, selon elle, d’une «initiative locale».
Clément Beaune a souligné l’importance de la recherche d’une solution politique « dans le cadre de la légalité internationale et des Nations-unies».
«Le plan d’autonomie marocain est une base de discussion sérieuse et crédible qu’il faut prendre en compte»
«L’ensemble de cette situation rappelle l’urgence de la seule voie possible, celle de la reprise d’un processus politique. C’est cette voie d’équilibre que défend la France, a-t-il précisé. Dans cette perspective, reconnaissons-le, le plan d’autonomie marocain est une base de discussion sérieuse et crédible qu’il faut prendre en compte.»
À Alger, la question du Sahara est un enjeu de pouvoir alors que dans les cours européennes, la tendance est «vers la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara», a-t-on confié, alors que Rabat, confiante qu’ils s’associeront par effet d’entraînement, appelle les pays européens à s’aligner sur la position américaine pour entériner la décision annoncée en décembre 2020 par Donald Trump. Face à ces défaites diplomatiques, tout semble être permis pour le régime de Tebboune : campagnes médiatiques virulentes contre le voisin, communiqués des déclarations officielles irrités, instrumentalisation de la question des migrations clandestines subsahariennes, le tout couronné par une propagande dépassant parfois toute bienséance.






